L’homme du Cerny reconstitué

NEMOURS

Plasticienne et passionnée de paléoanthropologie, Elisabeth Daynès a recréé l’homme du Cerny, à partir de son squelette daté de - 4 300 environ. Retrouvé inhumé dans une fosse à Balloy, au sud de la Seine-et-Marne, cet homme du Néolithique pourrait être chasseur ou guerrier, car 3 pointes en silex ont été trouvées à ses côtés. Il devait aussi pratiquer l’agriculture et l’élevage, la sédentarisation étant confirmée à cette époque dans la région. Elle a donc décidé de le représenter du haut de son 1,60 m, appuyé sur une hache à déchiffrer la forêt. Après Lucy, Toumaï, l’enfant de l’homme de Neandertal et bien d’autres, cette spécialiste reconnue dans le monde entier « a redonné vie à des êtres qui semblent lointains », toujours en accord avec les scientifiques. Elle s’est installée au musée avec son atelier, où l’on découvre le cheminement de son travail.

« L’identité retrouvée - Reconstructions anatomiques d’Elisabeth Daynès », musée départemental de Préhistoire d’Île-de-France (tél.01.64.78.54.80). Jusqu’au 23 septembre 2012.

POITIERS

L’art roman

Au cours du X^e siècle, les comtes de Poitiers acquièrent le titre de ducs d’Aquitaine et, jusqu’à la fin du XII^e siècle, une période très prospère s’ouvre, qui correspond au développement de l’art roman. Construction d’églises, d’abbayes, de monastères se succèdent et les arts décoratifs prospèrent. Des trésors en témoignent aujourd’hui. Le vase de l’abbaye Saint-Savin est le seul exemple connu de verre bleu en Europe. L’ensemble sculpté de l’abbaye de Nanteuil-en-Vallée témoigne de l’influence du travail de l’ivoire et de l’enluminure sur la sculpture romane. Le chapiteau dit de « la Dispute » (photo) illustre le développement du chapiteau roman historié, au sujet narratif ou symbolique qui s’adapte à son support. Le manuscrit de sainte Radegonde, fondatrice de l’abbaye Sainte-Croix est illustré d’enluminures qui témoignent de l’art de vivre aux XI^e-XII^e siècles.

« L’âge roman - Au temps des comtes-ducs d’Aquitaine », musée Sainte-Croix (tél. 05.49.41.07.53, www.musees-poitiers.org). Jusqu’au 16 janvier.

LONDRES

Français à l’honneur

Jusqu’au 16 octobre, avec la Frieze Art Fair, 170 galeries exposent les artistes de premier plan de la scène mondiale de l’art contemporain. Les artistes français sont de plus en plus présents à Londres. Parmi eux, trois artistes français portent haut nos couleurs. Laure Prouvost, sélectionnée pour le prestigieux Frieze Project, a créé sur les murs une signalisation humoristique. Pierre Huyghe présente un aquarium qu’il met en parallèle avec la foire. Les deux sont pour lui comme des zoos où le public vient voir non pas des animaux mais des œuvres d’art. Il a mis à l’intérieur une réplique d’une sculpture de Brancusi ! Dans la galerie Bischoff/Weiss, Raphael Zarka (photo), passionnée par l’histoire de la sculpture, expose une vidéo sur « Il Grande Cretto », une immense œuvre de l’artiste italien Alberto Burri, qui a recouvert de béton Gibellina, une ville détruite par un tremblement de terre en Sicile en 1968.

www.friezeartfair.com.