LA GUERRE des géants des TIC, les technologies de l’information et de la communication, se fait à coups de surenchères et l’offensive vient parfois d’où on ne l’attend pas. Amazon, qui était, lors de sa création en 1994 par Jeff Bezos, une simple librairie en ligne, est ainsi loin d’être un long fleuve tranquille. Après s’être diversifié dans la vente de produits culturels et d’équipement de la maison, après avoir occupé en pionnier le champ du Cloud avec toute une gamme de services et avoir percé dans le secteur des produits en 2007 en lançant son propre lecteur de livres numériques, le Kindle, le cybermarchand ouvre l’App Shop, sa plateforme de téléchargement d’applications Android, rodée aux États-Unis depuis plus d’un an, à cinq pays d’Europe, dont la France. Le système est disponible après avoir téléchargé l’application depuis son site Web. Il rejoint ainsi sur ce terrain Apple (App-Store), Google (Google Play) ou Facebook (App Center), avec pour accroche une application ou un jeu payant offert chaque jour (« Angry Birds » et « Plants vs Zombies » pour débuter) ainsi que diverses fonctionnalités, comme les recommandations personnalisées, les commentaires client et l’option commande en 1-Click.
On se doutait que l’ouverture de la boutique en ligne sur le continent préfigurait l’arrivée de nouvelles tablettes. Après la liseuse électronique classique fin 2011 et le Kindle Touch en avril dernier, Amazon vient d’annoncer que deux de ses quatre nouveaux produits débarqueront en France le 25 octobre.
La tablette Kindle Fire HD 7 pouces (17,8 cm) dispose d’un écran (résolution de 1 280 x 800) dont les reflets sont censés être réduits de 25 % par rapport à l’iPad 3, et de deux antennes WiFi garantissant un débit deux fois plus rapide que la Nexus 7. Avec un poids de 395 g, elle est dotée du Bluetooth, d’un port HDMI et d’une caméra frontale. Propulsée par un processeur double cœur de 1,2 Ghz, elle sera proposée aux prix très étudiés de 199 euros pour la version 16 Go et de 249 euros pour la version 32 Go.
Amazon proposera par ailleurs une nouvelle version du Kindle Fire avec la même dimension d’écran et le même processeur que la HD, annoncé 20 % plus rapide, avec 1 Go de mémoire au lieu de 512 Mo, 8 Go de mémoire interne, mais une seule antenne WiFi, cela contre 159 euros (le modèle d’entrée de gamme de l’iPad nouvelle version est à 489 euros).
Réclame à la carte.
Ces produits seront distribués non seulement chez les partenaires actuels d’Amazon, Virgin et Casino, mais également chez Darty et Auchan. Et, parallèlement à ces lancements, le prix de la liseuse Kindle classique chute de 20 euros, à 79 euros.
Qui dit prix serrés, dit publicité. Des « offres publicitaires non invasives », portant notamment sur les accessoires Kindle, ou sur les divers produits du catalogue numérique, apparaîtront sur l’écran de veille et le bas de la page d’accueil, sans interrompre la lecture, et une option « opt out » permettra de supprimer l’affichage, contre 15 dollars.
Autre nouveauté : les développeurs de jeux peuvent désormais vendre des objets physiques dans leurs titres tournant sur les tablettes Kindle. Activision va ainsi inaugurer le système avec son jeu pour enfant « Skylanders » : lorsqu’un personnage sera acheté et placé sur un portail virtuel, son équivalent sera déverrouillé dans le jeu et sa version physique sera expédiée par Amazon.
Signalons aussi que le cybermarchand ouvre à Londres un centre mondial dédié à la création de services numériques interactifs pour les Smart TV, consoles, tablettes et smartphones. Cette initiative fait suite à la fusion de deux sociétés du secteur des médias, dont Lovefilm, qui offre un service de VOD et de SVOD permettant de lire des films et des séries en streaming sur des Smart TV et sur PS3 ; son catalogue de 70 000 titres, disponibles en tout sur 175 terminaux connectables, devrait faire son entrée en France avant la fin de l’année.
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