ARTS - CIMAISES

Louis Valtat, à l’aube du fauvisme

Publié le 17/06/2011
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Crédit photo : ADAGP

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Crédit photo : G. ELOY

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Crédit photo : DR

LODÈVE

L’exposition estivale du musée de Lodève est consacrée à Louis Valtat (1869-1952), qui « entra en peinture » dès 1895 en s’inspirant d’abord des paysages de la région d’Arcachon. L’intensité des contrastes de ce grand coloriste et l’audace de ses tonalités le placent comme un précurseur du fauvisme. Mais, s’il participa à quelques salons du groupe et fut l’ami de Maurice Denis, Guillaumin et Signac, Valtat fut un grand indépendant. La couleur règne en maîtresse sur ses compositions (qui sont pour la plupart des vues de la Méditerranée). Intense, pure et libérée, elle se déploie en feux d’artifice, en une multitude de petites explosions fractionnées, ou en aplats de peinture pure. Les tonalités sont ardentes, éclatantes, ensoleillées, ou au contraire tout en douceur, en nuances et en transparences. Un peintre à redécouvrir.

Musée de Lodève, Square Georges Auric, tél. 04.67.88.86.10. Jusqu’au 16 octobre.

PARIS

Grégoire Eloy, « L’ombre du cygne »

Le photographe Grégoire Eloy est coutumier des reportages, notamment chez les populations oubliées du Caucase ou, plus généralement, de l’Europe de l’Est. Ses photos, pudiques et sobres, se tournent du côté des gens auxquels on ne s’intéresse guère d’habitude, des déshérités. Entre 2004 et 2010, il a promené son objectif le long d’un tout autre décor : celui des coulisses des défilés John Galliano. Son ambition est ici de témoigner de « la face cachée que les créateurs ne veulent pas montrer, celle, torturée, d’artistes aux prises avec le monde du luxe ». Ses somptueux tirages noir et blanc sur papier argentique baryté tissent une harmonieuse et constante opposition entre le noir et le blanc, l’obscurité et l’éclat, l’opacité et la limpidité. Mannequins égarés, épuisés, solitude de Galliano, petites mains affairées… : c’est toute l’intimité du défilé qui est suggérée avec élégance et poésie.

Galerie la Petite poule noire, 12, boulevard des Filles du Calvaire, 11e, tél. 01.58.30.89.70. Jusqu’au 31 juillet.

ÉVIAN

Collections du Prince du Liechtenstein

Cette riche exposition rassemble des œuvres issues de la plus importante collection privée européenne à ce jour, celle de la famille princière de Liechtenstein, ancienne famille de la noblesse autrichienne. Lignée d’esthètes et d’hommes de goût, de mécènes et de commanditaires – depuis Hartmann von Liechtenstein (1544-1585) jusqu’à l’actuel prince régnant Johann-Adam Pius –, les Liechtenstein accumulèrent d’innombrables trésors et constituèrent en quelques décennies un ensemble artistique admirable. Faisant preuve d’un goût particulier pour l’art baroque, ils acquirent des « perles » d’artistes tels Canaletto ou encore Rubens, Rembrandt, Van Dyck. Le Biedermeier (ce courant esthétique né en Europe centrale entre 1815 et 1848) retint également leur intérêt. Environ 70 toiles, une vingtaine de sculptures et autant de pièces de mobilier retracent l’histoire du goût de ces princes dont les collections sont aujourd’hui abritées par le Palais Liechtenstein à Vienne. Notre photo : portrait de la princesse Marie Franziska von Liechstenstein, par Friedrich von Amerling, 1836.

Palais Lumière, quai Albert Besson, tél. 04.50.83.15.90. Jusqu’au 2 octobre.

> D. T.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8984