Le musée de l’Armée, aux Invalides, évoque « Napoléon stratège » (1), avec plus de 200 œuvres et objets issus de collections nationales et européennes (peintures, cartes, uniformes, objets personnels, manuscrits…). Un Napoléon inventif, tenace, charismatique, à la fois politique, tactique et diplomate. Il contrôle tout, rien n’est laissé au hasard.
Napoléon réorganise l’armée à Boulogne, restaure les routes et places fortes et recherche partout la rapidité (les soldats ont des bagages légers et bivouaquent dans leurs capotes). Dans l’action, avec des plans de bataille minutieusement établis mais qui évoluent, il prend toujours l’initiative et reste offensif, dans le mouvement. La victoire est exploitée par l’occupation du territoire et orchestrée par la communication. Il pose en uniforme de colonel de chasseur à cheval pour montrer qu’il est proche de ses troupes, la main sur les cartes, car il contrôle ses ambitions militaires, et devant son trône marqué par un grand N car il est l’empereur.
Mais sa stratégie trouve ses limites. Les Anglais n’ont pas été vaincus, ses ennemis ont appris de lui et se regroupent, les peuples se soulèvent, il manque d’effectifs et sa dernière victoire, à Leipzig en 1813, marque le début de la chute, qui le contraint à l’abdication pour la deuxième fois après la défaite de Waterloo en 1815.
La collection de Versailles
À Arras, au musée des Beaux-Arts, l'exposition « Napoléon, images de la légende » (2) est le 3e volet du partenariat entre la ville d'Arras, la région Hauts-de-France et le Château de Versailles : 170 œuvres en provenance de Versailles donnent la mesure de la plus grande collection de tableaux et de portraits commandés par Napoléon pour sa propre communication.
Une collection constituée en deux temps : lors de l’aménagement du Grand et du Petit Trianon au moment du mariage de l'empereur avec l’archiduchesse Marie-Louise et lors de la création du musée de l’Histoire de France en 1837 par Louis-Philippe, son neveu, lorsque furent rassemblés tous les tableaux et portraits historiques commandés par l’Empereur.
On y retrouve donc la famille impériale et les principaux acteurs du Premier Empire, peints et sculptés par les plus grands artistes des deux empires, Gros, Gérard, Girodet, Canova, Vigée Le Brun, Lejeune, Horace Vernet, Eugène Isabey…
Et aussi
À voir aussi, à l’Atelier Grognard, à Rueil-Malmaison, à 100 m du château, l'exposition « l'Art au service du pouvoir - Napoléon Ier - Napoléon III », 200 œuvres des maîtres et des grandes manufactures (jusqu'au 9 juillet).
Et à Fontainebleau, parmi le programme de visites du Festival de l’histoire de l’art (3), celles du château, avec le musée Napoléon Ier, enrichi et reconfiguré. Le Festival, qui se tient du 1er au 3 juin, est destiné à tous, amateurs comme professionnels, et pour la première fois, les enfants.
(1) Jusqu'au 22 juillet, www.musee-lam
(2) Jusqu'au 4 novembre, www.arras.fr
(3) www.festivaldelhistoiredelart.com
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