* Dramaturge renommé, Florian Zeller avait écrit « le Père » en pensant à Robert Hirsch. Dans le désir d'en faire un film, son premier long métrage, pour « tenter ce que seul le cinéma permet de faire », est vite apparue l'image d'Anthony Hopkins, acteur aux nombreux visages, dont le terrifiant Dr Hannibal Lecter du « Silence des agneaux » et le Nixon d'Oliver Stone. Ici, un rôle impliquant d'exprimer les douleurs du vieillissement, de la perte des repères, extérieurs et intimes, de la démence en action. Où Hopkins est tout en nuances, ce qui lui vaut son deuxième Oscar.
Mais pour « The Father », Zeller ne se contente pas d'avoir un comédien expert, il impose au spectateur une part de la désorientation dont est victime son vieil homme. Il propose une forme de puzzle, avec des décors qui se mêlent sans continuité temporelle, des personnages qui changent de visage, des incohérences… C'est déstabilisant mais d'autant plus impliquant, et pour finir émouvant. Même s'il n'était peut-être pas utile de multiplier autant les gros plans.
* Une jeune femme prometteuse, c'est ce qu'était l'héroïne, avant d'abandonner ses études de médecine et de devenir serveuse. Mais c'est aussi Emerald Fennell, 35 ans, auteure, comédienne (Camilla Parker-Bowles dans « The Crown ») et réalisatrice anglaise qui signe son premier long métrage. Et bien sûr Carey Mulligan, l'interprète principale, 35 ans également, nommée aux Oscars en 2010 pour « Une éducation ».
« Entre thriller macabre et comédie noire », ainsi que le résume la production, « Promising Young Woman » est l'histoire d'une vengeance féminine, très en phase avec l'ère #MeToo. On ne peut et ne doit en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir du spectateur qui va découvrir les motivations, les élans du cœur et les transformations de la jeune Cassie. Mais on ne cachera pas que les hommes n'ont pas le beau rôle et en prennent pour leur grade, même quand la comédie romantique semble prendre le dessus. Auteure du scénario, réalisatrice et coproductrice, Emerald Fennell s'en donne à cœur joie, avec des clins d'œil aux films de vengeance comme aux comédies romantiques. Deux ou trois scènes sont un peu pesantes, l'ensemble est savoureux.
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