C’EST UNE HISTOIRE féroce, méchante, que celle qu’a imaginée Stéphane Guérin. Pierre Notte y distingue trois registres : la tragédie antique, la comédie domestique, le feuilleton télévisuel. Tout cela en une heure vingt !
Les personnages sont le père (Yann de Monterno), la mère (Raphaëline Goupilleau), l’enfant (Cyrille Thouvenin), le Trans (Annick Le Goff). Tenter de donner une idée de l’argument serait voué à l’échec, car tout se déglingue aussitôt que formulé. Pierre Notte, en écrivain autant qu’en metteur en scène, impose une forme qui ajoute à la difficulté du jeu pour les interprètes, mais donne une force plus grande à la pièce : les personnages se parlent mais ne se regardent jamais. Ils sont dans leur bulle, leurs délires, leurs désirs inassouvis, leurs folies.
On est retenu par le jeu d’un quatuor de comédiens formidables. Annick Le Goff dans l’ambiguïté d’un personnage sarcastique et douloureux, Raphaëline Goupilleau avec l’acidité et la poésie qu’elle irradie, Yann de Monterno avec quelque chose de perdu, d’absent, de résigné, Cyrille Thouvenin avec l’énergie blessée d’un sacrifié qui se révolte.
Il faut avoir le cœur bien accroché… Mais on admire le travail !
Théâtre du Rond-Point (tél. 01.44.95.98.21, www.theatredurondpoint.fr), à 20 h 30 du mardi au samedi, 15 h 30 le dimanche. Durée : 1 h 20.
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