UN MARIE-SALOPE est un bateau qui drague sables et vases. Un sous-titre éclaire le propos : « Rafiot pour odyssée ciel terre mer », sans ponctuation. Dans un bel espace assez libre, une longue banquette-canapé derrière laquelle un écran aussi long en forme de bande diffuse des images vidéo et des lumières changeantes, le metteur en scène Antoine Caubet, qui a souvent monté des spectacles d’après des écrits de Jean-Paul Quéinnec, propose une traversée en compagnie de deux comédiens. On recompose peu à peu l’histoire.
L’écriture est belle. Quéinnec qui est français mais vit et enseigne au Canada, fait penser à certains auteurs du Québec. Il y a une manière de dire, de donner de l’ampleur, de changer de régime, de ne pas craindre un certain lyrisme, qui évoque la Belle Province. Il faut se laisser porter par cette langue et les deux comédiens qui ne quittent pas le plateau : Christian Jéhanin, le voyageur, celui qui a traversé les océans et sillonné la planète, celui qui est parti en laissant peut-être les drames intimes derrière lui. Et puis Cécile Cholet, qui incarne une jeune femme en souffrance et qui cherche à comprendre. On est du côté du poème, du récit, plus que d’une dramaturgie conventionnelle. Mais il y a là beaucoup de sensibilité, une beauté des mots, une originalité de l’histoire qui touchent.
Théâtre de l’Aquarium à la Cartoucherie de Vincennes, à 20 h 30 en soirée et en matinée le samedi et le dimanche à 16 heures. Durée : 1 h 30. Jusqu’au 10 avril (tél. 01.43.74.99.61). Le texte est publié aux éditions Quartett.
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