Livres
L’idée, décrypter les textes sacrés sous l’angle de la botanique, est belle. La réalisation l’est tout autant : « Dans les jardins de la Bible » est un album somptueux qui s’adresse aux férus de religions comme aux passionnés de botanique. En remontant au nom hébreu de chaque plante, Florence Thinard nous entraîne dans un périple tant spirituel qu’historique et raconte aussi bien le pouvoir symbolique qu’ont pu jouer ces végétaux que l’histoire de la naissance de l’agriculture. Un magnifique herbier de la région méditerranéenne complète l’ouvrage (Plume de Carotte, 288 p., 49 euros).
De l’art et la manière de dissimuler le sexe dans l’art : tel est le sujet réjouissant de « Cache-sexe », réalisé par Sylvie Aubenas et Philippe Comar. Illustré par 150 œuvres légendées et datées, l’album dévoile, à travers 20 siècles d’histoire de l’art, tous les moyens mis en œuvre pour cacher ce sexe que l’on ne saurait voir. Comment les artistes, après avoir respecté l’interdit chrétien, se sont joués de la censure avec humour et parfois perversité, leurs tableaux devenant plus « obscènes » avec le cache-sexe que s’il n’y en avait pas (La Martinière, 235 p., 52 euros).
Le 20 décembre sera inauguré à Lyon le musée des Confluences, qui a pour vocation de confronter les savoirs scientifiques et le fonctionnement des sociétés. L’une des deux expositions inaugurales (jusqu’en juillet 2015), « les Trésors d’Émile Guimet », est un hommage à cet homme (1836-1918) qui fut à la confluence des arts : collectionneur invétéré, fondateur de musées à Lyon et à Paris, homme de lettres et de théâtre et industriel (président de la compagnie chimique familiale, future Péchiney). Le livre éponyme, richement illustré de 320 reproductions, témoigne de l’insatiable curiosité de ce philanthrope (Actes Sud, 268 p., 35 euros).
Photographies d’hier et d’aujourd’hui
À l’occasion des 80 ans du studio Harcourt, le fameux studio de photographie célèbre pour ses portraits en noir et blanc de stars de cinéma et de personnalités du milieu de la culture, paraît un magnifique album, « Harcourt Paris. Le mythe », qui met en avant 80 personnalités françaises et étrangères, de Salvador Dali (photographié en 1936) à Claudia Cardinale (2010). Chaque portrait est accompagné d’un texte écrit par Dominique Besnehard qui revient sur la personnalité photographiée et sur l’actualité de celle-ci à l’époque de la prise de vue. Des portraits glamour pour un studio mythique (La Martinière, 188 p., 45 euros).
Le noir et blanc est également la marque des 300 photographies de Raymond Depardon, réunies dans « Berlin. Fragments d’une histoire allemande », à l’occasion du 25e anniversaire de la chute du Mur. Des textes courts du photographe et réalisateur ouvrent les chapitres du livre organisés chronologiquement depuis 1961 jusqu’en 2013. Au cœur de ce reportage au long cours, les hommes et les femmes, célèbres ou anonymes (Seuil, 288 p., 79 euros).
Littérature et belles lettres
Après « Da Vinci Code », « Anges et démons » et « le Symbole perdu », Dan Brown poursuit les aventures de Robert Langdon dans « Inferno », qui a pour fil conducteur « l’Enfer de Dante » et où le héros se lance dans une course contre la montre pour déjouer les projets d’un savant fou. Le roman paraît dans une fort belle édition grand format illustrée en couleurs (JC Lattès, 476 p., 30 euros).
Pas d’images dans les livres mais la signature du prix Nobel de Littérature de l’année, Patrick Modiano, dont quatre titres ont été réunis dans un coffret illustré : « la Place de l’Étoile », « Rue des boutiques obscures », « Dora Bruder », « Un pedigree ». Une belle entrée dans l’univers de l’écrivain (Folio, 24,80 euros).
Le troisième opus de la collection « L’Or des manuscrits » (après « 100 manuscrits les plus précieux » et « 100 manuscrits pour l’Histoire ») réunit « 100 lettres illustres et illustrées ». Elles sont le fait d’artistes, d’écrivains, de musiciens et de scientifiques et l’écriture est étroitement associée à l’image, l’une sublimant l’autre, dans des mises en pages plus ou moins savantes, le plus souvent étonnantes d’inventivité. Une étonnante palette d’artistes présentée par Christel Pigeon et Gérard Lhéritier (Gallimard, 240 p., 29 euros).
Le monde et la France
L’UNESCO a recensé 981 sites, culturels ou naturels, ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité ; ces sites sont présentés dans « le Patrimoine mondial de l’UNESCO », une cinquième édition illustrée mise à jour qui donne, pour chacun, les critères précis d’inscription et une carte de localisation. Pour trouver le chemin de la beauté (Ouest-France, 896 p., 35 euros).
Grand marcheur devant l’Éternel, Jean-Marc Porte nous découvre « Les Plus Beaux Treks du monde ». Ils font partie des itinéraires mythiques ou sont des circuits insolites ; ils s’apparentent à l’expédition sportive, à la découverte culturelle ou à la contemplation de la nature : tous sont des chemins pour découvrir le monde. Les splendides photographies de cet album grand format sont autant d’invitations à les emprunter (Glénat, 208 p., 39,50 euros).
L’humour est de la fête avec « l’Atlas de la France incroyable », un petit album original réalisé par Olivier Marchon et Aurélie Boissière, qui, une cinquantaine de cartes à l’appui, créées à partir de données scientifiques, nous entraîne dans un tour de France des curiosités et bizarreries de l’Hexagone. On y apprend plein de choses inutiles et amusantes, comme le nombre moyen de bises par régions ou les départements où les fraudeurs fiscaux sont les plus nombreux (Autrement, 128 p., 18,50 euros).
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