AZIZ CHOUAKI est un très bon écrivain, qui a toujours puisé dans l’histoire de son pays les personnages et les intrigues de ses pièces. Il a dû quitter l’Algérie dans les années où les artistes étaient assassinés et, par son théâtre, a su nous faire comprendre profondément la situation. Citons « Baya » (1991), à Nanterre-Amandiers, sous la direction de Jean-Pierre Vincent) et, dans le même théâtre, des années plus tard, « Une virée » et « les Coloniaux » (Jean-Louis Martinelli le soutient). Récemment, « les Oranges » ont connu plusieurs productions. Aziz Chouaki est également musicien et cela se ressent dans cette comédie allègre qui s’appuie sur un fond qui pourrait être tragique.
On est à Marseille en 1961. La tenancière du bar « Chez Mimi » est une femme qui a traversé la Méditerranée par amour vingt ans auparavant. Chez elle, on croise tout un petit peuple savoureux, à la Pagnol, à la Goldoni. Un chanteur est là qui interprète tous les grands airs de l’époque, chansons sentimentales ou tubes des yéyés… Le talent de Ricky Norton est pour beaucoup dans la réussite du spectacle, mis en scène avec vivacité par Frédérique Lazarini, qui a commandé le texte. Derrière le comptoir, Rayhana, l’auteur d’« À mon âge je me cache encore pour fumer », beau tempérament. Elle est très bien entourée d’Elsa Agnès, Amélie Gonin, Lydia Nicaud et de Ian Fénelon, Fabrice Josso, Didier Lesour. Un divertissement de qualité, une pièce intelligente.
Vingtième Théâtre (tél. 01.43.66.01.13), du mercredi au samedi à 19 h 30, dimanche à 15 heures. Durée : 1 h 30.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série