« Artistes & Robots » : au Grand Palais (1), 40 artistes utilisent les robots, les algorithmes et l’intelligence artificielle et posent la question de leur place dans l’art et celle de savoir si, dans ce domaine aussi, on doit attendre une révolution.
Les pionniers programment les robots. Les dessins de Jean Tinguely sont actionnés par un moteur électrique. Nicolas Schöffer, dont on peut voir une rétrospective au LaM, à Villeneuve-d’Ascq (jusqu'au 20 mai), crée la première sculpture cybernétique de l’histoire de l’art, qui réagit au son, à la lumière et à la couleur. Dans ses vidéos, Nam June Paik détourne les images jusqu’à les rendre méconnaissables.
Le robot peut aussi répondre aux algorithmes de son programme informatique avec des combinaisons illimitées, comme dans la musique électroacoustique de Iannis Xenakis ou les Pissenlits d’Edmond Couchot et Michel Bret qui se balancent au rythme d’une brise virtuelle et s’éparpillent lors du passage du spectateur. Avec le Deep Learning, fruit du travail de l’artiste et de l’ingénieur, l'apprentissage des robots peut être très sophistiqué, mais au mieux, ils ne seront jamais que co-auteurs de l'œuvre.
À deux
Et l’amour ? On le retrouve au Centre Pompidou-Metz avec l'exposition « Couples modernes » (2), qui explore les influences, les échanges et les confrontations de couples emblématiques, peintres, musiciens, architectes… Comme Pablo Picasso et Dora Maar, Robert et Sonia Delaunay, Dorothea Tanning et Max Ernst, Georgia O'Keeffe et Alfred Stieglitz, Jean Arp et Sophie Taeuber-Arp, Man Ray et Lee Miller, Eileen Gray et Jean Badovici, Anni et Josef Albers, Raoul Hausmann et Hannah Höch ou encore von Jawlensky et Marianne von Werefkin, qui influence Kandinsky pour son livre « Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier ». Des couples moins connus également : Suzanne Malherber et sa compagne la photographe Claude Cahun, la pianiste Nelly von Moorsel et le théoricien du mouvement de Stijl Théo van Doesburg.
Avec 150 œuvres de la collection du Centre Pompidou, une reconnaissance de la place des femmes et une lecture amoureuse de l’histoire de l’art des avant-gardes du XXe siècle.
L'Homme et la nature
Les artistes s’inspirent aussi de leur environnement. À la Fondation Louis Vuitton, à Paris, les interconnexions entre l’humain, l’animal, le végétal ou même le minéral sont le fil conducteur d’« Au diapason du monde » (3), nouvelle sélection dans sa collection. Une trentaine d’artistes modernes et contemporains, dont Matisse, Giacometti, Boltanski, Huyghe, Klein, Parreno, Polke, Richter et Murakami.
(1) Jusqu'au 9 juillet., www.grandpalais.fr (2) Jusqu'au 20 août, www.centrepompidou-metz.fr (3) Jusqu’au 27 août, www.fondationlouisvuitton.fr
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