Courrier des lecteurs

Réouverture de l’affaire Proust, octobre 2016

Publié le 06/10/2016
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• Ce que l’on sait de façon formelle :

a) L’asthme est une dyspnée expiratoire ; l’inspiration est libre tandis que l’expiration est l’objet d’un bronchospasme c'est-à-dire d’une réduction réflexe du calibre des voies respiratoires, qui fait que, principe du sifflet d’arbitre oblige, l’air passant dans un tuyau plus petit, siffle au contact de celles-ci.

b) Marcel Proust souffrait d’asthme, les traces dans son écriture sont prégnantes ; si son inspiration poétique est libre de toute entrave, une fois le temps fort de la phrase passé à savoir le verbe… il a du mal à cracher sa Valda, le père Marcel !

c) Les ours hibernent.

d) Les suricates ne dorment que d’un œil.

• Ce que l’enquête actuelle cherche à établir :

a) Si, Marcel, comme il l’a toujours prétendu, est bien le fruit des amours entre une mère grizzly, (qui lui laissa son nom ; Proust est une anagramme de Pt Ours, pour Patricia Ours) et d’un père suricate.

b) Si, son asthme entraînait des troubles considérables du sommeil ; s’il est vrai qu’il alternait les phases d’hibernations qui duraient entre dix jours et six mois avec celles d’insomnies, durant lesquelles il ne dormait que quelques minutes par jour, ajouter à cela les perturbations inhérentes à son hérédité et vous comprendrez aisément que pour lui, écrire « Longtemps je me suis couché de bonne heure » ne veut absolument rien dire de ce que recouvre cette expression habituellement. Il est arrivé, par exemple, que Marcel se couche à dix-neuf heures le 1er mars pour se réveiller le 7 septembre vers six heures du matin, effaré, du côté de chez Swann.

Dr Thierry Deregnaucourt, Sailly-en-Ostrevent (62)

Source : Le Quotidien du médecin: 9523