1958. Roger Vadim vient de réaliser « les Liaisons dangereuses » d'après l'œuvre de Pierre Choderlos de Laclos, avec Gérard Philipe, Jeanne Moreau et Jean-Louis Trintignant. À la recherche d'une bande-son originale, le metteur en scène, sur les conseils de Marcel Romano, producteur très connu dans le monde du jazz parisien de l'époque, qui lui avait présenté Thelonious Monk, accepte que ce dernier compose la musique du film.
En juillet 1959, Marcel Romano se rend à New York pour superviser la séance d'enregistrement, après avoir déniché un Monk en mauvaise forme. Qu'importe, le pianiste-compositeur investit les Nola Penthouse Studios avec son quartet (Charlie Rouse, saxe-ténor, Sam Jones, contrebasse, Art Taylor, batterie, avec comme invité le jeune saxophoniste-ténor français Barney Wilen, qui vient de terminer l'enregistrement de la musique d'« Ascenseur pour l'échafaud »). Ils vont y graver quelques-unes des compositions symboliques du pianiste, comme « Rhythm-a-Ning », « Crepuscule with Nelly », « Pannonica » ou « Well, You Needn't ».
Cependant, pour certaines raisons, Roger Vadim préférera la musique d'Art Blakey et ses Jazz Messengers. Celle de Thelonious Monk restera inédite. Jusqu'à ce que François Le Xuan (fondateur du label Saga Jazz) et Fred Thomas (créateur de Sam Records) mettent, par hasard, la main sur la séance d'enregistrement. Cinquante-huit ans après, « Thelonious Monk - Les Liaisons dangereuses 1960 » vient enfin de voir le jour dans son intégralité. Une belle histoire pour la musique, unique, fabuleuse et intemporelle, d'un jazzman tout aussi unique. Un double CD (Saga/Sam Records) augmenté d'un magnifique livret dû en grande partie à la plume de l'historien du jazz Alain Tercinet et de photos rares. Absolument indispensable !
1976. Le jazz est en pleine effervescence électrique et binaire. Jazz-rock et jazz fusion dominent. C'est au milieu de ce raz-de-marée rythmique, parfois très commercial, que Bill Evans, à la tête de l'un de ses trios emblématiques (Eddie Gomez, contrebasse, Eliot Zigmund, batterie), se produit au Madison Union Theatre de Madison (Wisconsin). « On a Monday Evening » (Fantasy/Universal) permet de découvrir huit plages, jusque-là inédites, d'un pianiste inspiré, alors au sommet de son art – devenuLA référence de toutes les nouvelles générations –, conduisant un groupe mémorable dans la finesse, l'homogénéité et le lyrisme inventif. Un legs exceptionnel.
1950. La vague bebop a tout balayé sur le terrain musical. Pourtant, le revival du jazz New Orleans fait de la résistance depuis plusieurs années. Louis Armstrong est invité à San Francisco pour enregistrer, aux commandes de son All Stars d'alors (comprenant notamment Jack Teagarden, trombone, et Earl « Fatha » Hines, piano), une émission de radio dédiée à l'éducation musicale de la jeunesse. Ces enregistrements jamais commercialisés et inédits sont révélés pour la première fois dans « The Standard Oil Sessions » (Dot Time Records/Socadisc). Pour la musique et le répertoire, pas de surprise. Ils sont dans le plus pur style typique de la NO. Et le jeu de trompette de Satchmo, certes classique, est toujours aussi percutant et dynamique.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série