Sus au Sud !

Publié le 18/09/2012
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CHRISTOPHE COLOMB découvrait il y a 520 ans le continent américain. Le festival America espère, à l’occasion de cet anniversaire où sont invités 75 auteurs, faire découvrir ceux qui viennent d’Amérique latine. Aux écrivains des États-Unis, du Canada, du Mexique, de Cuba et d’Haïti se joignent en effet pour cette édition des écrivains d’Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Guatemala, du Nicaragua, du Pérou, du Salvador et d’Uruguay. Regard sur les romans de ces invités qui paraissent en cette rentrée.

« La Capitana » (Métailié) est le portrait romancé par l’Argentine Elsa Osorio de Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère, qui a vécu de 1902 à 1992 en Patagonie, à Paris, Berlin et en Espagne et a été une inlassable militante pour l’égalité, la justice et la liberté.

Sous le titre « Hôtel Brasilia » (Métailié), le Brésilien Joao Almino fait le récit, par le narrateur qui l’a vécu étant enfant, de la construction de la ville entre 1956 et 1960, et fait ressortir les espoirs et les exploits des bâtisseurs sur le plateau désertique.

Le Chilien Rafael Gumucio s’est, lui aussi, inspiré d’un fait-divers pour raconter, dans « la Dette » (Métailié), la descente aux enfers d’un jeune producteur de l’audiovisuel après que le gestionnaire de son entreprise et des personnes de son entourage l’ont escroqué.

Et de son compatriote Herman Rivera Letelier paraît « l’Art de la résurrection » (Métailié), prix Alfaguara 2010 : un ermite qui se dit la réincarnation du Christ, se met en quête d’une prostituée dévote de la Vierge du Carmen, Magdalena, pour prêcher avec elle l’imminente fin du monde.

Colombien installé à Barcelone, Juan Gabriel Vasquez situe « le Bruit des choses qui tombent » (Seuil) en Colombie en 1996, alors que le pays subit les violences du narcotrafic. Pour l’avocat Antonio, marié et père depuis peu d’une petite fille, plus rien ne sera jamais pareil après qu’il a vu son partenaire de billard se faire descendre par deux tueurs à gages à moto, tandis qu’il est lui-même blessé.

Signé du romancier guatémaltèque Rodrigo Rey-Rosa, « Manège » (Gallimard) a pour prétexte la mort, dans un incendie, du cheval préféré d’un patriarche, le jour de ses 88 ans, et l’enquête d’un avocat et d’un écrivain qui s’ensuit, qui révèle la face cachée d’une famille et d’un pays rongé par la violence et le mal.

M. F.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9159