Par le passé, les rencontres entre solistes était monnaie assez courante. Les artisans du genre étaient des producteurs qui se nommaient Georges Wein et Norman Granz. Aujourd’hui, monter un supergroupe tient du miracle, tant les individualités priment sur le collectif. Remercions donc François Lacharme, président de l’Académie du jazz en France, et Jean-Philippe Allard, directeur du label Impulse, pour avoir réuni trois cordistes de grand talent, Stanley Clarke (contrebasse), Jean-Luc Ponty (violon) et Biréli Lagrène (guitare). Ces trois leaders exceptionnels viennent d’enregistrer « D-Stringz » (Impulse/Universal), un CD acoustique dans lequel, tout en réaffirmant la singularité de leurs styles respectifs et leur originalité musicale, ils affichent une belle cohésion instrumentale. Avec des standards de première classe, comme « Blue Train » (John Coltrane), « Mercy, Mercy, Mercy » (Joe Zawinul) ou « Nuages » (Django Reinhardt), et avec des titres originaux séduisants. Ce trio est une formule magique pour le jazz.
Stacey Kent a déboulé sur la scène du jazz vocal voici deux décennies, en interprétant surtout des standards issus du « Great American Songbook » et de la bossa-nova, accompagnée par son mari, le saxophoniste-ténor Jim Tomlinson. Après un CD particulièrement décevant, la chanteuse américaine se concentre à nouveau, avec la complicité d’un vétéran de la musique brésilienne moderne, Roberto Menescal (guitare), sur ses fondamentaux. D’où « Tenderly » (Okeh/Sony Music), dans lequel la vocaliste, dont le timbre souvent acidulé sait onduler avec aisance, revisite ses sources d’inspiration. Un très agréable retour au jazz et l’occasion d’une belle rencontre. Stacey Kent sera en concert le 12 décembre au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, avant une tournée en 2016, qui passera par La Cigale, à Paris, le 19 mai.
Les lanceurs d’alerte
Trente-huit ans d’amitié, un quart de siècle de scène et vingt ans de studio ! Ainsi pourrait se résumer en quelques chiffres la carrière du tandem belge David Linx (chant)/Diederik Wissels (claviers). Cependant, il y a beaucoup plus derrière cette rencontre, puisque Linx a été l’un des premiers à redonner au jazz vocal masculin sa vraie place, au milieu d’une nuée de chanteuses. Les deux hommes, associés à l’un des meilleurs trompettistes/buglistes de jazz contemporain, l’Italien Paolo Fresu, plus un quartet classique, Alborada, viennent de graver « The Whistleblowers » (Bonsaï Music/Harmonia Mundi). Treize compositions personnelles, dont une en hommage au trompettiste canadien Kenny Wheeler, décédé en 2014, et toujours cette façon originale, avec des inclinaisons et des tessitures vocales si particulières, de placer le chant au cœur de l’inventivité et de la créativité. Ils seront en concert le 8 décembre au New Morning, à Paris.
Le pianiste Michel Petrucciani nous a quittés en 1999. Afin de lui rendre hommage, son frère, le guitariste Philippe Petrucciani, s’est associé à la chanteuse Nathalie Blanc pour évoquer, dans « Remember Petrucciani » (Jazz Village/Harmonia Mundi), celui qui restera l’un des plus brillants pianistes de jazz au monde et surtout un homme affable, toujours disponible, possédant un cœur d’or. Il méritait bien cet hommage familial et vocal, sur certaines de ses compositions les plus emblématiques.
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