Jazz-rock
À 84 ans, Sonny Rollins est une légende et surtout un des derniers géants du jazz moderne. Saxophoniste-ténor, il a, comme certains de ses brillants aînés et contemporains, apporté sa propre dimension à l’instrument. Si les tournées internationales lui sont devenues des épreuves pour des raisons de santé, il propose régulièrement de redécouvrir les instants magiques du direct lors de grands rendez-vous internationaux, comme dans « Road Shows, vol 3 » (Okeh/Sony Music). Troisième opus consacré à ses prestations live, celui-ci nous mène au Japon, aux États-Unis et en France (Toulouse, Marciac et Marseille) entre novembre 2001 et juillet 2012, date de sa dernière tournée européenne. Entouré de fidèles accompagnateurs, son neveu Clifton Anderson (trombone) et Bob Cranshaw (basse), qui est avec lui depuis plus de 50 ans, et de nouveaux venus, comme l’excellent guitariste Peter Bernstein, l’immense saxophoniste effectue un superbe et énergique plongeon dans toute l’étendue de son vaste répertoire, dont le point d’orgue reste le fameux « Don’t Stop The Carnival ». À défaut d’un vrai nouveau disque, l’occasion de retrouver et de réentendre un pionnier du jazz toujours vivant.
À 29 ans, Theo Croker a déjà un bel héritage, puisqu’il est le petit-fils de Doc Cheatham (1905-1997), trompettiste et chanteur principalement connu pour son travail au sein des big-bands de la grande époque. Musicalement, le trompettiste originaire de Floride se situe, comme la quasi-totalité des jazzmen de sa génération, dans le creuset du crossover. Il suffit d’écouter « Afro Physicist » (Okeh/Sony Music), son nouvel album, dans lequel Dee Dee Bridgewater et sa fille China Moses, Stefon Harris (vibraphone) et Roy Hargrove (trompette) font une apparition, pour se rendre compte que les références du leader sont beaucoup plus proches de la nu-soul, du hip-hop, du R’n’B voire du funk-rock, que des valeurs de son illustre grand-père. Bon sang musicalement ne saurait mentir cependant... Pour le découvrir en France, il sera en première partie de la tournée de Dee Dee Bridgewater le 26 juin à Bordeaux, le 6 août à Jazz in Marciac, le 16 au Mont-Saint-Michel et le 18 à Saint-Clément-des-Baleines, pour le festival Jazz au Phare sur l’île de Ré.
Batteur attitré au sein du formidable Quartet de Wayne Shorter depuis plus de treize ans, Brian Blade poursuit depuis plusieurs années deux concepts bien distincts : l’un consacré à une forme de folk-jazz, avec « Mama Rosa », et l’autre résolument orienté vers un jazz plus cérébral, avec son Fellowship Band. « Landmarks » (Blue Note/Universal) fait partie de ce dernier projet, qui permet à la fois de faire connaissance avec le travail très précis et très mélodique de compositeur du leader et avec sa formation d’exception aux fortes individualités. Il s’agit ici d’un jazz contemporain qui fourmille d’idées, de climats et d’influences multiples, ouvrant des portes vers de nouvelles dimensions harmoniques qui sont autant d’invitations au voyage.
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