SI L’ON VOUS DIT que, dans cette version de « l’Avare », les personnages sont joués par des marionnettes dont le corps est une pièce informe de tissu et la tête un élément de robinetterie, vous penserez que l’on manque de respect à Molière. Et bien non ! Les artistes de la compagnie Tabola Rassa, qui avaient présenté, dans ce même théâtre de Belleville, une merveilleuse adaptation des « Fables » de La Fontaine avec marionnettes, carton, lumière, fumée, musique, transformation magique des éléments, réussissent, avec cette idée assez étonnante, un merveilleux moment d’enchantement et de rire.
L’argent circule ici sous la métaphore du liquide, de l’eau. Pas de cassette, mais un réservoir. Pas d’argent sonnant et trébuchant, mais la circulation des fluides. Derrière une longue table, deux acteurs marionnettistes, Olivier Benoit, qui signe aussi la mise en scène avec Miquel Gallardo, et Jean-Baptiste Fontanarosa, demeurent à vue. Ils se saisissent des différentes poupées et jouent tous les rôles. Le fait qu’ils soient d’excellents interprètes, qui savent dire avec conviction, bouger, être comme deux musiciens, est ici essentiel. Il y a une magie, une grâce dans cette proposition très étonnante qui ravit le public. Il faut avoir au moins une dizaine d’années (car le spectacle dure 1 h 30 environ), mais toutes les générations s’amusent de bon cœur. Et, en plus, c’est vraiment Molière qui triomphe.
Théâtre de Belleville (tél. 01.48.06.72.34), à 19 heures du mercredi au samedi, à 14 h 30 le dimanche. Durée : 1 h 30. Jusqu’au 11 février.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série