LE GRAND MOREL. Le grand, bon, fin, sensible François Morel. Avec « la Fin du monde est pour dimanche », il nous invite à le suivre, d’histoire brève en histoire brève. Comme un conteur, comme un comédien caméléon qui change de peau, de personnage et même de sexe, il nous régale d’une dizaine de très courts moments de destins. Des instantanés pleins de sève, pleins des bonheurs et des chagrins d’être au monde.
Il y a là tout l’art très personnel de François Morel. Une bienveillance fraternelle qui nimbe d’une chaude lumière tout ce qu’il entreprend. Cela commence par la contemplation du monde. Un grand-père et son petit-fils. En fait, s’il fallait résumer l’argument qui lie les saynètes, ce serait cela : la contemplation. Même si on peut avoir le sentiment que tel ou tel se noie dans les détails et les petites choses, les toutes petites choses de la vie. La caissière du supermarché qui n’a vécu que pour Sheila, l’homme las qui croise le regard d’une femme dans le métro, le reporter qui voit naître l’enfant de Marie (mais chut !), la passion de l’huître, le bonheur en accusation, etc. Autant de manières de nous raconter la vie, et le « Nous sommes embarqués » de Blaise Pascal. Mais en souriant.
Seul en scène mais soutenu par un travail de vidéo très joli et ludique, François Morel nous fait partager ses convictions et ses doutes. Un très grand artiste, sensible et généreux. Et rire, et sourire, et rire encore, c’est aussi cela son grand art ! En toute lucidité.
La Pépinière Théâtre (tél. 01.42.61.44.16, www.theatrelapepiniere.com), du mardi au samedi à 21 heures, matinée samedi à 18 heures. Durée : 1 h 25.
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