DJANGO REINHARDT (1910-1953) restera vraisemblablement dans les annales comme le plus grand musicien que la France ait donné au jazz américain. Pour au moins deux raisons : son style de guitare absolument extraordinaire et unique – et qui fait école encore aujourd’hui – et le fait d’être à l’origine d’un genre musical propre, le jazz dit manouche, devenu par la suite une forme de jazz à la française. L’exposition que lui consacre la Cité de la musique jusqu’au 23 janvier, « Django Reinhardt - Swing de Paris », entend célébrer le génie de ce musicien emblématique.
À travers plusieurs étapes, le djangophile pourra redécouvrir le parcours d’un soliste autodidacte original et influent, devenu le héros de tout un peuple et le symbole d’un jazz hexagonal qui est toujours vivant et créatif : « L’enfance tsigane (de la route à la zone) 1910-1924 », « Paris Musette (1924-1928) », « De la java au jazz (1928-1933) », « le Jazz Hot ! (1934-1939) », « Nuages : Swing sous l’Occupation (1940-1944) », « Rêves d’Amérique (1944-1950) » et « les Nuits de Saint-Germain-des-Prés (1951-1953) ».
En marge de cette manifestation, Sony Music propose, dans un coffret de 8 CD intitulé « Django Reinhardt on Vogue - Complete Edition (1934-1951) », la réédition de l’intégrale des enregistrements du virtuose de la six cordes parus avec le label français Vogue. Au menu figurent les plages gravées en compagnie du célébrissime Quintette du Hot Club de France (avec Stéphane Grappelli, violon et, plus tard, Hubert Rostaing, André Ekyan ou Michel De Villers, clarinette), du Air Command Band, un big band US qui officiait à Cannes après la guerre, et de Duke Ellington. Le tout illustré d’un livret de 32 pages présenté à partir d’une idée originale du pianiste Henri Renaud (1925-2002), comprenant discographie et line up complets. Une œuvre considérable et historique absolument indispensable.
Cité de la musique, du mardi au samedi de 12 à 18 heures, le dimanche de 10 à 18 heures, fermeture le lundi (tél. 01.44.84.44.84, www.citedelamusique.fr).
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