C’EST L’UNE des grandes déceptions de la saison. Pas de quoi s’offusquer. La pièce de Saadallah Wannous, mort en 1997, avait été traduite un an plus tôt en français. Une traduction et version scénique nouvelle, signée Rania Samara et encore travaillée par le metteur en scène. Ce dernier, Sulayman Al-Bassam, est né au Koweit en 1972. Jeune et de langue arabe. Une bonne idée sur le papier.
Mais tout cela ressemble à une opération diplomatique plus que culturelle et, d’ailleurs, le spectacle a été créé à Marseille, dans le cadre d’un label « capitale culturelle », dont on sait bien tout ce qu’il peut devoir aux relations internationales.
L’histoire pourrait avoir un certain charme. Mais les interprètes ne sont pas à l’aise, qu’ils soient ou non dans la tenue d’Adam. Une femme honorable se venge et s’émancipe en devenant courtisane. Cela fait exploser la société des hommes. Ce pourrait être passionnant. Cela ne l’est pas. La traduction est faible, le niveau de langue n’est pas bon. Il faudrait de la hauteur, de la couleur.
Un ratage honorable, mais un ratage.
Comédie-Française (tél. 0825.10.16.80, www.comedie-francaise.fr), en alternance jusqu’au 11 juillet, à 20 h 30, ou 14 h 30 le dimanche. Durée : 2 h 15 sans entracte. Texte publié par Actes Sud Papiers.
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