RIEN, presque rien. Un piano, un tapis, une grande tenture et de petits fauteuils de même tissu, une plante verte. On pourrait être à Verrières-le-Buisson, dans l’Essonne, où naquit et où mourut Louise de Vilmorin (1902-1969), dans la maison de la grande famille des pépiniéristes. Dans son costume à l’Indochinoise, tunique de soie marron glacé sur pantalon, chignon délicat, Coralie Seyrig ne cherche pas à ressembler à la femme volubile, intelligente et fantasque qu’elle incarne. C’est au plus profond qu’elle la comprend. Mais on l’écoute, fasciné, près d’une heure trente durant. On est captivé.
Cette comédienne délicieuse a adapté avec Annick Le Goff, qui écrit pour le théâtre, le cinéma, les entretiens recueillis pour la radio par André Parinaud en 1957. Une femme parle, se souvient de son enfance, de ses quatre frères, de ses amours. Elle parle de l’écriture, son métier. Romans, poèmes. Elle est loin d’être un écrivain négligeable. Ses livres ont été adaptés au cinéma, avec notamment « Madame de », un film de Max Ophüls en 1953. Elle a été une petite fille fragile, elle n’a jamais été à l’école, elle ne veut pas avoir le sens des réalités. « L’argent me ruine », dit-elle en une formule cocasse. Passent Jean Cocteau, Antoine de Saint-Exupéry, Gaston Gallimard, André Malraux, bien sûr, auprès de qui elle finira sa vie.
Mise en scène avec tact par Christine Dejoux, Coralie Seyrig nous permet de retrouver cette femme d’esprit. On rit, on est ému. Un moment rare.
Petit Montparnasse (tél. 01.43.22.77.74, www.theatremontparnasse.com), du mardi au samedi à 19 heures, en matinée le dimanche à 15 heures. Durée : 1 h 25 .
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