LE METTEUR en scène allemand Claus Peymann, du Berliner Ensemble, dirige l’un des plus grands comédiens de son pays, Gert Voss, dans un texte bouleversant de l’écrivain autrichien. À voir.
Une grande pièce décatie, hauts murs, peintures fanées. Un lit au fond, quelques livres par terre, une table au milieu. La lumière entre à flots par une fenêtre. Une lumière douce. On pense à une lumière d’hiver, l’après-midi. La nuit sera faite tout à l’heure par l’homme qui est là et parle, une heure quarante-cinq durant, sans que la moindre lassitude ne puisse saisir le public.
On est happé. Ce texte, Georges Wilson avait choisi d’en faire son ultime salut au monde et au théâtre. Gert Voss est beaucoup plus jeune. En langue allemande, on est touché par la musicalité profonde du texte de Thomas Bernhard. Les traductions sont projetées, fluides et très faciles à suivre, sans rien perdre du jeu.
L’homme, veuf, a été comédien. Il a joué Richard III. Lui reste la couronne. Sa solitude revendiquée est illuminée par la visite d’une petite fille qui lui apporte deux fois par semaine un bidon de lait.
C’est un texte magnifique sur le sort de l’homme, un texte aussi drôle qu’il est d’essence tragique. C’est admirablement interprété par un artiste immense. Découvrez Gert Voss si vous ne le connaissez pas. Du théâtre immense.
Théâtre de la Ville aux Abbesses (tél. 01.42.74.22.77, www.theatredelaville.com), ce soir et jusqu’au 21 janvier à 20 h 30. Durée : 1 h 45. À noter, les 4 et 5 février, lecture par Serge Merlin d’« Extinction », de Thomas Bernhard.
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