Jazz
Il y a cent ans naissait le chef d’orchestre-pianiste-compositeur Sun Râ, concepteur d’un « jazz spatial », décédé en 1993. Pour commémorer cet événement, le saxophoniste (alto et soprano) et chanteur Thomas de Pourquery, qui adore les défis et possède un goût prononcé pour les musiques inattendues, s’est attelé à revisiter l’univers musicalement interstellaire et particulièrement orienté vers le free-jazz du créateur de l’Arkestra, qui fut en son temps une sorte de secte musicale. D’où « Supersonic Play Sun Râ » (Quark/L’Autre Distribution), dans lequel une formation de six musiciens et vocalistes réincarne et tente de se réapproprier, voire de raconter, un répertoire absolument unique dans sa conception et sa réalisation. Une musique souvent mystique, toujours en orbite autour de la planète jazz et qui parvient à revenir sur terre grâce à la joie d’être ensemble et de partager de jazzmen allumés et illuminés par le soleil éternel du dieu Râ. Des concerts sont programmés : à Paris (Studio de l’Hermitage) le 6 février, Eybens le 15, Noisiel (résidence) du 24 au 28, Vanves le 15 mars, Marseille le 6 mai et Coutances (Jazz sous les Pommiers) le 28 mai.
De multiples sources d’inspiration
Jeff Ballard est principalement connu pour avoir été le batteur de Chick Corea, puis au sein du trio du pianiste Brad Mehldau et membre du groupe Fly (avec Larry Grenadier, contrebasse et Mark Turner, saxes). Très apprécié pour ces associations, il attendait son heure pour délivrer son premier travail comme leader. Avec de sacrés complices et pointures, le saxophoniste alto portoricain Miguel Zenon et le guitariste-chanteur béninois Lionel Loueke, il vient d’enregistrer « Time’s Tales » (Okeh/Sony Music). Un CD qui couvre un très large et diversifié éventail sonore, allant d’un jazz aux sonorités particulièrement modernes à un flirt avec le rock heavy metal, en passant par des clins d’œil obligés vers les rythmes africains et latinos américains, la reprise d’un standard (« The Man I Love »), voire une composition de Béla Bartok. À bientôt 50 ans, ce batteur raffiné balaie ainsi la riche palette de ses multiples sources d’inspiration et d’improvisation. On pourra l’entendre le 5 février à Reims, le 6 à Paris (New Morning) et le 13 à Tourcoing.
Le trio piano-contrebasse-batterie reste l’une des armes maîtresses du jazz. La formule peut paraître surexploitée depuis des décennies, mais, de temps en temps, de bonnes surprises peuvent survenir. Ainsi le trio dirigé par le jeune pianiste suisse Marc Perrenoud. Au fil du temps, le trentenaire genevois s’est imposé avec ses deux acolytes, Marco Müller (contrebasse) et Cyril Remagney (batterie), comme un soliste et un compositeur techniquement talentueux. L’écoute de leur troisième CD, « Vestry Lamento » (ChallengeRecordsInt.), confirme cette impression de jazz européen influencé par l’héritage classique du vieux continent dans les compositions originales et l’ancrage dans la tradition, avec une convaincante reprise de « Body and Soul ». Un beau jeu d’équilibriste.
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