Pour asseoir son image et son prestige, Louis XIV ouvre Versailles à tous ; l’accès est libre à « condition d’être correctement vêtu ». L’exposition « Visiteurs de Versailles 1682-1789 », proposée en partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, relate ces visites en plus de 300 œuvres et objets.
Pour les touristes, guide de visite, moyens de transport depuis Paris (coche, carrosse, bateau…), auberges, souvenirs… On découvre le dispositif de sécurité mis en place et les occasions d'apercevoir le Roi dans les cours et les jardins, lors du Grand Couvert pour un public choisi, lorsqu’il se rend à la chapelle, le lundi lors de la remise des placets (les demandes des humbles), au cours de la cérémonie du toucher des écrouelles de la tuberculose…
Les ambassades suivent quant à elles un rituel strict, comme celle du Siam dans la Galerie des glaces en 1721 ou celle de l’Empire ottoman en 1787. Elles font l’objet de somptueux cadeaux. L’Américain Benjamin Franklin vient à Versailles à plusieurs reprises et y reçoit en 1778 les traités signés entre la France et les États-Unis.
Autres visiteurs, les artistes, comme Mozart et sa famille, des architectes qui se documentent et qui diffusent les créations royales dans toute l’Europe. Et encore des monarques incognito, tel le roi de Suède Gustave III. Et des visiteurs non désirés, la foule révolutionnaire qui oblige en 1789 Louis XVI et Marie-Antoinette à s’installer aux Tuileries.
Correspondances
À l'extérieur, dans les bosquets conçus par Le Nôtre, Hardouin-Mansart, Charles Perrault, 17 artistes contemporains invitent à un « Voyage d’hiver » poétique. Chaque œuvre est en accord avec le thème du lieu, qu’il soit mythologique (le bosquet des bains d’Apollon, inspiré par le peintre Hubert Robert), historique (le Jardin du Roi, composé d’essences exotiques) ou politique (bosquet de l’Arc de Triomphe, avec la fontaine de la France triomphante, qui célèbre les victoires de la guerre de Hollande).
Les sculptures, installations, drapés, reflets invitent aussi à une redécouverte du parc, qui est aujourd’hui un des plus grands musées de la statuaire en plein air. Pour les commissaires de l'exposition, conçue avec le Palais de Tokyo, il s’agit d’« une correspondance entre temps cosmique et temps humain que le titre souligne, puisque "Voyage d’hiver" rappelle la poignante méditation de Schubert sur ce thème ». Une version apaisée de l‘art contemporain à Versailles, après les polémiques de l’année passée autour de l'œuvre d’Anish Kapoor (« Dirty Corner », surnommée « le Vagin de la Reine »).
« Visiteurs de Versailles », jusqu’au 25 février.
« Voyage d’hiver », jusqu’au 7 janvier.
Tél. 01.30.83.78.00, www.chateaudeversailles.fr
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