La nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, fait réellement fausse route sur les 11 vaccins obligatoires. Ce sujet brûlant demande plus de réflexions et de concertations et ne revêt pas un caractère d'urgence ou vital pour être décidé maintenant. Cette décision politique manque de réflexion profonde. Pourquoi se précipiter ?
Il y a plein d'autres sujets plus urgents :
- les hôpitaux et cliniques sont au bord de l'asphyxie (financière et humaine) ;
- la démotivation du corps médical, en particulier nos infirmières, nos masseurs-kinésithérapeutes, nos aides-soignants ;
- la contestation larvée, mais non éteinte, qui ne demande qu'à exploser ;
- la désertification : Paris n'a plus de nouvelles installations de jeunes médecins (zéro installation !) depuis au moins trois ou quatre ans !
La ministre ne peut que gagner en crédibilité et en prestige si elle aborde d'abord ces sujets et diffère les 11 vaccins obligatoires à plus tard, après concertation avec le corps médical, et cela à parts égales : 50 % hospitaliers et 50 % libéraux. C'est la seule façon pour elle d'être suivie et d'éviter frustrations et conflits sans fin (comme avec Roselyne Bachelot et Marisol Touraine…). C'est aussi la seule façon de manager des problématiques de Santé Publique avec modernité et avec attention.
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