Le rendez-vous est fixé depuis plusieurs semaines. Le dress code est donné : vêtements blancs – et « tongs, la santé n’ayant pas les moyens d’être en Louboutin », ironise le Dr Arnaud Chiche, du collectif Santé en danger, sur Facebook. Ce samedi 4 octobre, des milliers de professionnels de santé soutenus par des usagers sont attendus à Paris pour une « marche blanche pour la santé » entre le Panthéon et le ministère, avec un message simple : « Ça suffit ! ».
Organisations de médecins hospitaliers (notamment le Snphare et APH) et libéraux (SML, UFML-S et Médecins pour demain), mais aussi représentants des urgentistes ou encore des infirmiers, kinésithérapeutes, et pharmaciens, les plus de 30 signataires entendent mobiliser les soignants tout autant que les soignés. Ils exigent « la sanctuarisation » des crédits pour la santé. Car en attendant le prochain gouvernement, l’inquiétude grandit sur les contours du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Le Snphare dénonce ainsi un « objectif court-termiste » et rappelle les attentes du secteur pour une loi de programmation. Avant d’insister : « Au lieu de tailler dans le vif en laissant penser que malades et professionnels de santé abusent du système, il faut avoir le courage de regarder chaque dépense et d’en évaluer la pertinence. »
Les signataires attendent également des réponses adaptées aux besoins réels de santé publique. Et si les responsables des politiques publiques écoutaient les professionnels de santé au lieu d’essayer de se « démarquer politiquement » avec de fausses bonnes idées ? C’est ce que suggère le mouvement.
Professionnels de santé et usagers sont attendus à la marche blanche du 4 octobre
Les organisateurs ont opté pour une marche blanche, mode d’expression habituellement utilisé pour soutenir des victimes et leurs familles. Ils dénoncent en effet « un contexte de violence, de mépris institutionnel et de conditions de travail dégradées ». Ils entendent ainsi « rappeler que derrière chaque blouse il y a une vie, une dignité, un engagement pour les autres » mais aussi que « derrière chaque lit fermé, il y a des malades qui attendent, souffrent ou renoncent aux soins ». Il s’agit donc bien de soutenir les soignants et, surtout, comme le martèle le SML, de « défendre l’avenir du système de santé français » et son système de solidarité, reposant sur la Sécurité sociale, qui fêtera ses 80 ans ce 4 octobre. Rendez-vous samedi au Panthéon ?
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