Ce samedi 15 février, la journée internationale contre les cancers de l’enfant sera l’occasion de sensibiliser chacun à ces maladies rares, alors qu’en France près de 2 300 cas sont diagnostiqués annuellement chez des patients de 0 à 17 ans, selon l’Inca. À l’échelle internationale, ce sont environ 400 000 enfants et adolescents qui développent un cancer chaque année, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avant de pointer les difficultés d’accès aux traitements pour les enfants vivant dans des pays aux ressources limitées. Cette semaine, l’OMS, avec le St. Jude Children’s Research Hospital (Memphis, États-Unis), a ainsi débuté une opération visant à fournir des traitements pour environ 5 000 enfants dans au moins 30 hôpitaux de six pays pilotes (Mongolie, Ouzbékistan, Équateur, Jordanie, Népal et Zambie) dès cette année. La distribution a commencé dans les deux premiers. L’objectif est d’étendre le dispositif pour atteindre 50 pays à revenus faibles ou intermédiaires dans les cinq à sept ans et ainsi fournir des médicaments pour le traitement d’environ 120 000 enfants atteints de cancer.
La lutte contre les cancers pédiatriques reste un enjeu permanent
La journée internationale permet aussi de mettre l’accent sur la recherche, notamment en France. À l’exemple des travaux sur des stratégies spécifiques s’appuyant sur les immunothérapies ou encore le développement de la protonthérapie (lire page 10). En effet, l’Inca rappelle que « si le taux de survie à cinq ans dépasse désormais 80 %, ces cancers restent la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus de 1 an. (…) La lutte contre les cancers pédiatriques reste un enjeu permanent en mobilisant la recherche pour améliorer l’accès à l’innovation thérapeutique ».
Et cela nécessite des financements. La suppression d’une enveloppe de 15 millions d’euros pour la recherche – à la faveur de la disparition d’un amendement du projet de loi de finance – a donc provoqué l’incompréhension voire la colère la semaine dernière. Le gouvernement Bayrou a tenu à rassurer, dans un communiqué, le 8 février en s’engageant « à compléter de 15 millions d'euros le budget consacré à la lutte contre les cancers pédiatriques », et donc les « 60 millions d’euros supplémentaires déjà dédiés à la recherche ». Alors que le gouvernement a réaffirmé au début du mois son soutien à la stratégie décennale de lutte contre les cancers dotée d’1,74 milliard d’euros pour les cinq premières années, il ne s’agirait pas d’oublier les enfants…
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