Dernière ligne droite ! Après six mois de négociations et une dernière séance marathon de 48 heures, le projet de convention est dans la main des syndicats de médecins libéraux. Les âpres discussions ont permis de faire bouger les lignes jusqu’à la fin. Parmi les mesures sur la table, la consultation de médecine générale passerait à 30 euros et l’APC (avis ponctuel de consultant) à 60 euros dès décembre 2024, contrairement à une première proposition repoussant les revalorisations dans leur totalité à juillet 2025. Sont également prévues la valorisation des actes techniques, des aides à l’embauche d’assistants médicaux et des majorations du forfait socle. Non seulement pour les primo-installations en zone dite sous-dense mais aussi pour inciter les médecins âgés de 67 ans ou plus à poursuivre leur activité…
Comment cette histoire va-t-elle finir ?
Ces mesures sauront-elles séduire les libéraux ? Les syndicats ont commencé à sonder leurs bases. Et les premiers échos sont mitigés. Certains y voient des avancées à ne pas refuser quand d’autres restent sur leur faim. Du côté de la FMF, les avis des adhérents oscillent entre le « oui timide », le « oui par pragmatisme » et le grand « non ». Dans un communiqué du 17 mai, MG France s’interroge franchement sur « comment cette histoire va finir ». Le syndicat, qui salue des avancées, affiche sa vigilance sur les « zones d’ombre ». Notamment, et non des moindres, sur la possibilité de cotation APC sans passer par le médecin traitant. La CSMF note elle aussi des avancées et, sans préjuger du vote de ses adhérents, mise sur « la dynamique de cette convention » via des « revoyures régulières ».
Dès sa lettre de cadrage, en octobre dernier, le ministre d’alors, Aurélien Rousseau, avertissait : « Nous sortons d’un échec et (…) nous ne pouvons pas collectivement nous en permettre un second. Il ne faut pas se tromper sur ce qui se passerait si nous n’avions pas ce système conventionnel ». Six mois plus tard, le directeur général de l’Assurance-maladie, Thomas Fatôme, va plus loin sur les conséquences d’un désaccord. D’abord, le règlement arbitral, et sa consultation à 26,50 euros, continuera de s’appliquer pendant encore quatre ans. Mais, surtout, il estime également que le système aurait « bien du mal à s’en remettre ». Il esquisse ainsi les contours d’un « blocage », sans avenant tarifaire, ni revalorisation des actes techniques en 2026…
Les mesures assorties d’une enveloppe de 1,6 milliard d’euros convaincront-elles les libéraux ? Réponses attendues dans les prochains jours !
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