Avec la dissolution de l’Assemblée Nationale la crise de la santé risque de rester « en l’état » tant qu'une majorité claire sortie des urnes ne permettra pas de gouverner mais avec quelle vision ? La double voie du Pass/Las est un échec. Elle élimine de très bons étudiants et fait une part trop belle à un oral aléatoire qui peut compter jusqu’à 70 % de la note. Les jeunes médecins sont ainsi sélectionnés de façon souvent injuste en sacrifiant les meilleurs.
Flou artistique
Dès octobre 2023, près de 10 000 étudiants en sixième année de médecine entamaient le marathon pour accéder à l'internat. Entre les épreuves dématérialisées nationales (EDN) et les examens cliniques objectifs structurés (Ecos). C’est du flou artistique d’autant que les examinateurs menaçaient de faire grève. Plus grave, il manquera cette année 1 000 internes car un grand nombre d’étudiants préfère redoubler leur sixième année pour avoir un meilleur choix pour leur spécialité.
Raccourcir d’un an le cursus qui précède l’internat permettrait de « mettre sur le marché » 4 000 médecins de plus.
Réformes administratives
Elle est trop complexe et paralyse les soins. Le budget qui lui est consacré empêche la revalorisation des soignants. Son coût serait de 60 milliards d’euros par an. À cela s’ajoutent de nouvelles agences comme le Haut Conseil des rémunérations ; les strates administratives à l’hôpital, plus de dix pour l’AP-HP avec l’administration centrale, les GHU et les staffs administratifs à la tête de chaque hôpital Qui pourra imposer à l’administration des réformes douloureuses ?
La rentrée sera turbulente.
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