Trêve olympique et consultations pour la constitution d’un gouvernement ont plongé le pays dans une situation inédite, la France donnant l’impression d’être en stand-by. Pourtant, sur le front de l’accès aux soins, les difficultés rencontrées sont loin d’être résolues.
En témoigne la situation des urgences pendant cette période estivale. Du côté du gouvernement (démissionnaire), on était bien loin du branle-bas de combat de 2022, lorsque le soldat Braun avait été missionné pour éviter la catastrophe. Cette année, d’après le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux, « il n’y a pas eu de situation catastrophique ». Mi-août déjà, il affirmait dans Ouest-France que les tensions n’étaient pas aussi fortes qu’au cours de l’été 2022, voire que la situation était un peu meilleure qu’en 2023, avec « une cinquantaine » d’hôpitaux seulement concernés.
Et de souligner le chemin parcouru. À l’été 2022, une quarantaine de mesures avaient été déployées puis évaluées. Certaines avancées ont été pérennisées, dont les revalorisations des gardes de nuit. L’absentéisme s’est réduit, sans faire disparaître les tensions sur les ressources humaines.
Peut-on se satisfaire d’une situation « pas catastrophique » ?
Pour autant, l’été a-t-il été vraiment plus serein ? Sur le terrain, les alertes se sont multipliées. « Les situations sont très contrastées mais je pense que si l’on faisait l’accumulation de l’ensemble des établissements, la tendance serait, sans doute, à la dégradation globale », a expliqué dans nos colonnes le Dr Marc Noizet, chef de file du syndicat Samu-Urgences de France (SUdF).
Les participants au sondage en ligne du Quotidien sont, de leur côté, 56 % à estimer que l’été ne s’est pas passé sans accroc. Spécifiquement pour l’hôpital public, près de 40 % des établissements estiment que la situation de leurs urgences s’est détériorée (seuls 15 % ont perçu une amélioration), selon une enquête flash de la Fédération hospitalière de France présentée mardi 3 septembre.
Que l’on écoute les chiffres des uns ou des autres, peut-on se satisfaire d’une situation « pas catastrophique » ? Pour le Dr Noizet, « la problématique des urgences n’est pas la crise des urgences. C’est une crise du système de santé qui craque de partout ». Le futur ministre de la Santé est ainsi attendu de pied ferme.
En partenariat avec France Info
C’est ma santé : le syndrome du canal carpien traité en 30 minutes !
C’est vous qui le dites
« Se priver du libéral, c'est se priver d'une médecine à moindre coût »
Des journaux « robots » pour des lecteurs « robots »
Mes chers maîtres, au secours !