À la lecture de son courrier, le Docteur Tanguy s'attelle à une violente critique de la profession de sage-femme.
En effet, ce médecin s'insurge de l'augmentation du tarif conventionné de la consultation par un ou une sage-femme à 25 euros, évoquant une « dérive » et appelant les « jeunes médecins » et son Ordre à réagir.
Dans ce courrier, le Docteur Tanguy opère un comparatif s'agissant du nombre d'années d'études entre médecins et sages-femmes.
Il termine enfin ses développements en indiquant clairement que les sages-femmes sont inutiles au suivi de grossesses et que nombre d'entre elles/eux utiliseraient le suivi de femmes médecin pour promouvoir leurs compétences.
Ce courrier, aussi puéril et inepte soit-il sur la forme comme sur le fond, viole un certain nombre de principes déontologiques applicables aux professions médicales, et notamment la profession de médecin.
Faut-il rappeler que l'article R4127-68 du code de la santé publique impose au médecin de respecter l'indépendance de chaque profession de santé et d'avoir de bons rapports avec celles-ci.
Plus largement, l'article R4127-3 impose un devoir général de probité au médecin.
Le dénigrement intolérable que le Docteur Tanguy effectue dans cet article doit nécessairement appeler une réponse disciplinaire de votre Ordre en ce qu'il atteint à ces deux obligations déontologiques.
Il faut en effet rappeler au Docteur Tanguy que le Code de la Santé Publique définit la profession de sage-femme comme une profession médicale au même titre que les médecins et chirurgiens-dentistes, et que par exemple, le retrait des implants est depuis longuement assuré par les sages-femmes sans qu'il soit besoin d'orienter la patiente vers un établissement hospitalier, contrairement à ses indications.
Il faut également rappeler que le DU de gynécologie est le même pour les médecins généralistes et pour les sages-femmes…
La négation de notions aussi basiques est symptomatique au mieux de mauvaise foi, au pire d'ignorance, et ne peut recevoir une audience aussi large sans rappel de la réalité.
Alors que la profession de sage-femme se bat pour une meilleure reconnaissance, et qu'elle reçoit enfin le soutien du législateur en suite d'une expression populaire, il ne peut être toléré de laisser un médecin atteindre aux principes déontologiques exigeant des rapports respectueux entre les professions médicales.
Bien évidemment, le Conseil de l'Ordre des médecins du Morbihan est saisi afin qu'une procédure disciplinaire soit engagée à l'encontre de ce médecin.
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