La CSMF doit changer de cap ou le système court à sa perte... L'ancien directoire de la CSMF est responsable du bilan et de ce qui nous fait face. Effondrement de la médecine libérale : « la médecine libérale n’intéresse pas les jeunes », déclarations maintes fois répétées par les architectes de la destruction de la médecine libérale.
Tarifs au plus bas de la moyenne européenne, maintenus au plus bas du fait de la volonté des responsables, dont le premier d'entre eux, Michel Chassang, de ne pas se battre pour des revalorisations mais pour des forfaits et demain le TPG. Tarifs maintenue au plus bas volontairement pour provoquer l'acceptation d'une politique et d'une pénurie démographique gérée et organisée.
Accompagnement du glissement d'un système solidaire à un systeme financier dirigé par les complémentaires, ou l'accession à un niveau sanitaire dépendra de la hauteur de son contrat de complémentaire, de la hauteur de ses revenus ! Michel Chassang porte l'entière responsabilité de ce qui nous fait face : une médecine pieds et poings liée aux financeurs. L'open bar des complémentaires : cadeaux fiscaux des contrats responsables , moindres remboursements des contrats responsables, même coût de cotisation ou augmentation continue des cotisations pour les assurés, apparition de surcomplémentaires , réseaux de soin et tiers payant généralisé : jackpot! complet pour les complémentaires.
Pour le médecin : médecine encadrée, objectifs de santé publique avec multiplication d'indicateurs et pénalités sous tiers payant, à terme sélection des patients comme dans tous pays avancés dans le P4P, lettres clefs flottantes, intégration aux réseaux de soin, appartenance à une complémentaire : médecin « marque » comme le demande Guilaume Sarkozy de Malakoff Mederic.
Pour le patient : augmentation des cotisations de complémentaires et moindre remboursement (cf contrats responsables et déremboursement de l'optique) , désengagement continu de l'Assurance Maladie (franchises, médicaments, secteurs 2 etc), perte de liberté de choix de son médecin ou de son établissement par intégration aux réseaux de soin avec remboursement différencié si soin à l'intérieur du réseau : patient otage économique.
File d'attente au sein du Tiers Payant Généralisé ou face à des soins techniques désormais accessibles uniquement si cotisation à une surcomplémentaire (disparition prise en charge S2 par contrats responsables) ou bien dans le seul secteur public avec dès lors des délais d'attente de plusieurs mois.
Pour le politique : diminution du déficit de la Sécurité sociale et réponse aux critères de Maastricht, transfert du déficit à la sphère privée, financement assurée des campagnes électorales, au sein de frais de gestions de mutuelles maintenus opaques. Maîtrise des dépense au sein d'une enveloppe à seuil de dépense régulée par le système des lettres clefs flottantes.
Pour les complémentaires : gain sur tout les tableaux. Instituts de prévoyances : ANI au sein des entreprises avec développement de la prévention « gestion du risque en entreprise », partenariat instituts de prévoyance et employeurs pour soin au sein de l'entreprise . Accès aux données SNIIRAM , détermination de salariés « à risques » et « non à risque » jusqu'à la volonté de financer étude du génome des salariés (demande de Malakof Mederik) . Main mise globale sur le soin et sur l'économie et la productivité.
Pour les mutuelles : développement des réseaux de soin, assujettissement des professionnels, action sur la diminution des coûts de prescriptions, des couts des pratiques , gain de cotisants , diminution des dépenses et des remboursements, lobbying auprès de l'état par renforcement de l'incontournabilité, poursuite des cadeaux..
Pour les assurances : accès aux données SNIIRAM, détournement de la connaissance de l'information, Graal atteint ! Financiarisation année zéro, nous y sommes
!
Maintenant il ne reste que deux solutions : accompagner le système et le cogérer, en mettant au fond de sa poche à la fois son honneur et son éthique, et espérer en l'avenir et l'obéissance. Ou refuser ce système, ouvrir les yeux, se documenter, discuter, et rejoindre ceux qui depuis des mois, préviennent, alertent et se battent, au-delà des contingences politiques, des secteurs d'activités ou des idéologies.
C’est vous qui le dites
« En 5 heures, ils gagnent 2 000 euros défiscalisés »
Éditorial
Seulement 5 % ?
Devis de vie
Prévention, vous avez dit prévention ?