La première semaine d’examen de la loi santé à l'Assemblée en commission des affaires sociales aura passablement énervé les médecins installés mais aussi ceux en devenir. Les étudiants comme les internes en médecine sont excédés par la multiplication des amendements proposant la coercition à l’installation.
Les différentes structures jeunes et étudiantes, l’Anemf, l’Isnar-IMG, l’Isni et ReAGJIR avaient déjà rédigé la semaine dernière un dossier de presse commun avec des propositions pour améliorer l’accès aux soins. Mais face au ras-le-bol généralisé, l’Anemf a également lancé le 12 mars dernier une tribune, intitulée « des amendements outranciers, des étudiants excédés », soutenue par l’Isnar-IMG et l’Isni, pour répondre aux contre-vérités, véhiculées depuis une semaine par les députés et leurs amendements. Non, les médecins ne s'installent pas tous sur la côte d'Azur et dans la capitale, avancent les signataires. Et si l'installation était régulée comme celle des pharmaciens, il est faux de dire qu'il n'y aurait plus de problème d'accès aux soins, ajoutent-ils.
Les carabins excédés
« Face à autant d’ignorance des réalités du système de santé français, et autant d'ingratitude de la part de ces députés pour les professionnels et futurs professionnels que sont les jeunes et futurs médecins, les étudiants sont excédés », écrivent les carabins dans leur texte. Ils fustigent notamment une motivation « clientéliste » et des « décennies de manque d’anticipation, d’investissements économiques et humains dans le système de santé » dont pâtiraient aujourd'hui les jeunes médecins.
La pétition de l’Anemf a pour but de mettre fin au « mépris systémique » de la part de certains députés. « L’ANEMF, les étudiants qu’elle représente et les signataires de cette tribune réaffirment leur vocation : un soin universel, humain, équitable, solidaire et durable », conclut la pétition. En six jours, celle-ci a déjà récolté près de 16 000 signatures.
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