Les déserts médicaux, ce n’est pas cela qui manque…
Premier exemple : un désert médical aux portes de Paris (choisissez celle que vous voulez). Un cabinet médical où se pressent encore à 19 heures 15 à 20 patients en salle d'attente ! Tous seront « passés » à 20 h 30. Aucun acte médical vrai : une douzaine d'arrêts de travail, 7 à 8 certificats en tous genres, 2 à 3 CMU qui viennent avec leur petite liste d'achats à faire en pharmacie pour la famille… Le confrère rentre chez lui à 21 heures, épuisé. Il n'a pas fait un seul véritable acte digne de la médecine ; son cabinet n'est d’ailleurs plus équipé depuis longtemps pour effectuer le moindre point de suture !
Deuxième exemple : dans un coin reculé de France, un appel urgent en montagne, à 25 km du cabinet. Le médecin sort son 4X4 pour aller récupérer le fermier-montagnard qui s'est retrouvé pendu par un genou sur son échelle dont il a loupé un échelon et que sa brave épouse ne peut arriver à redescendre. Puis il redescend avec son malade et le conduit au centre hospitalier le plus proche, touche en tout et pour tout un V plus déplacement et, comme le confrère de proche banlieue, rentre chez lui épuisé !
Troisième et dernier exemple : une grippe dans le VIIIe arrondissement de Paris… Aucune possibilité de trouver un généraliste, il n'y en a pas ! À vous de conclure… Au fait, j'ai pratiqué ces trois formes d’exercice dans ma vie professionnelle : Sologne, banlieue parisienne et quartier très « chic » de Paris !
Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice à redaction@legeneraliste.fr
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes