L’étape est symbolique mais elle marque un palier supplémentaire dans l’érosion de la démographie médicale. D’après les dernières données publiées ce 11 juillet 2022 par la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé), au 1er janvier 2022 les effectifs des médecins généralistes en France s’établissent à 99 941 professionnels. Ils passent donc pour la première fois sous la barre symbolique des 100 000.
Le nombre de généralistes libéraux exclusifs notamment poursuit sa chute, même si elle se ralentit légèrement cette année. Ils sont donc 57 033, soit 500 de moins qu’au 1er janvier 2021. Mais pour la première fois, alors qu’ils étaient en hausse depuis ces dix dernières années, les effectifs salariés marquent le pas (34 471 en 2022 contre 34 723 en 2021). L’exercice mixte lui poursuit sa lente progression, avec 8 437 généralistes concernés.
Le nombre total de médecins sur le territoire français, toutes spécialités confondues évolue de son côté positivement avec 228 858 médecins au 1er janvier 2022 contre 227 946 en 2021.
Autre grande première, les femmes sont désormais majoritaires dans la profession à 50,2 %. En effet, au 1er janvier 2022, elles sont désormais 50 187 contre 49 754 hommes.
L’âge moyen des généralistes continue de baisser légèrement, il s’établit pour 2022 à 50,8 ans avec une population féminine de 47 ans en moyenne alors que leurs homologues masculins ont 54,7 ans en moyenne.
Au-delà de la baisse des effectifs, l’autre mauvaise nouvelle est la diminution de la densité de médecins généralistes sur le territoire qui se poursuit. Au 1er janvier 2022, elle s’établit à 148,53 médecins pour 100 000 habitants. Si l’on considère uniquement les généralistes libéraux exclusifs la densité se situe à 84,76 médecins pour 100 000 habitants.
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier