Elle a toujours voulu exercer à la campagne et l'an dernier, elle a franchi le pas. Récompensée par le Généraliste d'un G d'Or en 2013 pour avoir été la première candidate des ECN à choisir la médecine générale –elle était classée 26e !–, le Dr Camille Breuillot, a depuis fait du chemin.
Thésée en novembre 2016, la jeune étudiante de Dijon n'est pas passée par la case du remplacement ou du salariat. Elle a décidé en janvier 2017, à 28 ans, de s'installer avec un camarade de promotion à Saint-Léger-sur-Dheune, un petit village de 1 600 âmes de Saône-et-Loire. Elle s'est engagée à exercer pendant cinq ans dans ce territoire répertorié par l'ARS déficitaire en offre de soins après avoir bénéficié d'une bourse pendant ses études dans le cadre d'un contrat d'engagement de service public (CESP). Pendant son cursus, l'étudiante a multiplié les stages dans des cabinets situés dans des zones urbaines et à la campagne. Ces expériences ont confirmé son attrait pour la médecine en territoire rural.
Un cabinet mais du travail pour deux
Alors que la jeune génération ne jure que par la sacro-sainte maison de santé, Camille Breuillot a privilégié une voie plus classique. « On a repris le cabinet d'un médecin qui recherchait un successeur depuis plusieurs années, il y avait du travail pour deux ! », confie-t-elle au Généraliste. La mairie avait construit de nouveaux locaux pour permettre au médecin sur le départ de passer la main dans de meilleures conditions. « On voulait quelque chose de simple, explique le Dr Breuillot, nous sommes dans un petit village, nous connaissons les professionnels de santé du coin et nous n'avons pas besoin d'être tous ensemble dans un local spécifique pour celà. » La jeune femme a été en stage dans une maison de santé mais ne s'est « pas reconnue » dans le travail en milieu pluridisciplinaire. « Je voulais garder ma liberté, être mon propre employeur, organiser mon emploi du temps et ne pas avoir de contrainte. Je suis bien où je suis. »
Un choix de vie assumé
La Bourguignonne exerce trois jours et demi par semaine et se dit épanouie dans son travail et sa vie de famille. Son conjoint est devenu « provisoirement » son secrétaire et elle arrive à consacrer du temps pour ses deux petits garçons de 5 et 3 ans.
La généraliste ne regrette pas son choix de vie. Elle voulait à tout prix exercer en milieu rural et éviter la ville. Elle a aujourd'hui le projet de suivre une formation complémentaire en échographie ou en gynécologie.
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