Liberté d'installation : un maire pharmacien reproche à l'État de céder aux syndicats de médecins

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Publié le 11/11/2017
Désertification médicale

Désertification médicale
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Michel Gabas, pharmacien de profession, est un élu en colère. Et il le fait savoir. Le maire et conseiller départemental d'Eauze (Gers) a adressé une lettre au Premier ministre Édouard Philippe lui reprochant de ne rien faire contre la désertification médicale, révèle « La Dépêche du Midi » .

« Quand ce scandale d'État va-t-il cesser ? », interroge l’élu gersois. Pas convaincu par le développement des maisons de santé pluridisciplinaires et de la télémédecine voulue par le gouvernement dans son récent plan de lutte contre la désertification médicale, Michel Gabas reproche une « vision urbaine de la médecine où l'hôpital devrait occuper un rôle central avec des moyens colossaux au niveau technique et humain » qui n’est selon lui pas la « réalité d'aujourd'hui ».

Non à la sacro-sainte liberté d'installation

Dans ce courrier, le pharmacien propose le raccourcissement des études de médecine générale, de pharmacie et de chirurgie dentaire hors spécialisation. Il invite également le Premier ministre à ne pas « craindre de contrarier les syndicats de médecins libéraux, fossoyeurs de la santé en France au nom de leur sacro-sainte liberté d'installation », en optant pour un « numerus clausus d'installation aux médecins pour assurer un maillage territorial digne d'un pays comme la France »

Ce courrier a agacé certains médecins sur les réseaux sociaux. Le Dr Jérôme Marty, président de l'UFMLS a alerté l'élu sur les conséquences d'un système coercitif.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr