Avec le départ du Dr Antonios Kritsepis de la Maison de Santé Lucien Neuwirth, la commune de Régny (Loire) n’a plus de médecin généraliste. Une situation qui désespère le maire du village de 1 500 habitants qui tente le tout pour le tout pour alerter sur la situation médicale de Régny (photo). Au point de menacer d'une grève de la faim s'il ne trouve pas de candidat.
Dans un post publié sur sa page Facebook le 1er janvier, Jean-François Dauvergne explique les démarches entreprises pour trouver un remplaçant au Dr Kritsepis. Il souhaiterait installer dans la MSP actuelle un centre municipal de santé, une proposition faite à l’ARS car selon lui « la voie du recrutement de médecins salariés est la seule qui nous permettra de retrouver rapidement les médecins généralistes dont nous avons tous le plus grand besoin », écrit-il. Il aimerait également renforcer cette présence humaine par un dispositif de télémédecine.
Blocage sur la PDSA
En décembre dernier, l’édile pensait avoir trouvé un successeur mais la piste n’a finalement pas abouti. « Le médecin salarié à temps plein que m’avait proposé le centre de santé PLEIADES, souhaitait pouvoir être exempté de garde, ce que ses confrères libéraux de St Symphorien de Lay, soutenus en cela par le conseil de l’Ordre, ont refusé », explique-t-il. M. Dauvergne a également proposé aux médecins de Saint Symphorien de Lay, commune voisine, de venir exercer une partie de leur activité à la maison de santé de Régny, offre déclinée par les professionnels. Le maire précise qu’aucun compromis n’a été possible avec l’ARS sur la question de la PDS. « J’aurais aimé pouvoir compter sur un soutien actif des professionnels et des pouvoirs publics dans cette épreuve », regrette l’élu.
Mais celui-ci n’est pas prêt à désarmer. « Je reste déterminé à agir par tous les moyens légaux à ma disposition », souligne-t-il, des moyens qui pourront aller jusqu’à une grève de la faim, si toutes les autres solutions n’aboutissent pas. En attendant le maire de Régny vient de lancer une pétition de soutien à son action afin de convaincre l'ARS de le soutenir et de conclure un accord avec les médecins libéraux du territoire sur la question de la PDSA. Et si l’élu a décidé de s’engager dans cette question de la démographie médicale, il est persuadé que de plus en plus il sera du rôle des élus de s’impliquer et de « trouver des solutions innovantes ». « Je suis tout à fait convaincu du fait que l’on ne peut plus laisser aujourd’hui aux seuls médecins la responsabilité d’organiser seuls les dispositifs de santé publique sur nos territoires ».
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