62 % des médecins attendent que la médecine du futur permette une meilleure prise en charge de leurs patients. C'est ce que révèle une enquête réalisée par la licorne française Doctolib sur un panel de 640 médecins issus de toutes spécialités.
L'enquête réalisée en octobre dernier révèle par ailleurs que la moitié des praticiens interrogés attendent de la médecine du futur qu'elle facilite l'accès aux soins et qu'elle permette aux médecins d'accorder aux patients davantage de temps. Ils sont par ailleurs 48 % à espérer que les évolutions futures améliorent leurs conditions de travail.
Vers de nouveaux outils ?
Pour la majorité des médecins interrogés (57 %), la médecine de demain, à horizon 10 à 20 ans, sera très différente de celle qu'ils pratiquent aujourd'hui. Ils sont seulement 4 % à estimer qu'elle n'évoluera pas.
Pour 47 % d'entre eux, le médecin occupera, dans le futur, une place moins importante au profit de la technologie. Ils sont par ailleurs 35 % à penser que le médecin aura une place renforcée auprès du patient.
S'agissant des principaux outils utilisés, 60 % des répondants misent sur l'usage de l'intelligence artificielle, 55 % sur les objets connectés, 53 % sur les équipements de médecine à distance, 21 % sur les robots, 17 % sur la réalité virtuelle et enfin 7 % sur le métavers.
Les médecins ne dissimulent pas leurs craintes
Toutes ces évolutions suscitent pour 60 % des répondants des interrogations voire de la crainte (34 %). En revanche, pour 26 % d'entre eux, la médecine du futur est source d'espoir.
Parmi les craintes soulevées par les médecins interrogés figurent la déshumanisation de la médecine (75 %), le changement de la relation avec le patient (61 %), une perte de temps à cause de dysfonctionnements (41 %) et enfin la peur de ne pas maîtriser les nouvelles technologies (20 %).
Ils sont en tout cas une relative majorité (68 %) à juger que la médecine du futur exigera un cadre éthique renforcé.
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