Le temps s’éloigne qui consiste à vendre de l’infrastructure en pièces détachées et – bientôt - à se contenter à faire l’intermédiation sans valeur ajoutée. Les établissements sont contraints de toute part avec leurs obligations de moyens, de résultats, de sécurité et d’économies de ressources publiques. Les solutions de services font l’unanimité qui responsabilisent les fournisseurs via des accords partenariaux.
Expertise technique, expertise métier et service à la demande
Il est des métiers qui demeurent et les infrastructures sont de ceux-là. Systèmes, stockage, réseaux et sécurité ont encore de beaux jours devant eux avec une emphase stratégique pour la sécurité. Depuis notre position de vigie, nous percevons des besoins et des demandes de fournitures de solutions avec nos partenaires, avec les éditeurs et également de support d’aides au déploiement dans les établissements. Les services deviennent le centre de nos métiers sur plusieurs plans. En amont, le conseil avant-vente, les audits, les analyses financières avec la mesure de TCO (Total Cost of Ownership), la réalisation de POC (Proof of Concept), etc.) sont des préoccupations majeures. Le déploiement et l’intégration, l’installation et le contrôle qualité sur maquette, la conformation et le Capacity Planning (mesure des capacités de montée en charge) relèvent des obligations de moyens. Plus classique le suivi logistique, le respect des délais, les demandes d’interventions et les dépannages quasi en temps réel font partie de nos obligations. Nous n’oublions jamais que le secteur sanitaire traite des problématiques humaines et ne peut constituer un secteur comparable aux autres. Au-delà, les demandes portant sur l’assistance et le suivi ex post, à savoir la maintenance, les audits de performances, les évolutions des infrastructures, la formation, les suivis des parcs clients. Le facteur discriminant des structures à taille humaine comme INOSI est de pouvoir et devoir exister vis-à-vis des établissements. Nous sommes dans l’obligation d’être à l’écoute au quotidien à la différence de grandes structures à la gouvernance industrialisée. Chez nous, pas d’inversion de paradigme, un client est un client. Nous sommes encore curieux et innovants et pouvons proposer des solutions plus précisément adaptées sur des sujets qui se font jour de plus en plus tels le Cloud, la mobilité, les réseaux, la sécurité, les données et les data centers dans le cadre d’architectures somme toute classiques. Le conseil est une chose la confiance dans un partenariat en est une autre.
La santé fait encore partie des secteurs lents à évoluer
Le cloud public voire hybride, au motif de la criticité légale des données, n'est pas à l’ordre du jour. Les établissements évoluent vers les clouds privés et on ne saurait les en blâmer, sachant les besoins impératifs de disponibilité et d’imputabilité. En revanche, les établissements sont de plus en plus en demande de solutions clés en mains – ce qui pose aussi des problèmes de compétences internes - modulaires et scalables. La raison est la difficulté à quantifier et à qualifier les données souvent dispersées.
La sécurité, encadrée qu’elle est par les réglementations françaises (Art. 110 et hébergement de la loi de modernisation de santé de 2016) et européennes (GDPR, NIS) applicables sans possibilités de moratoire dès le 15 mai 2018, devient un prérequis absolu, s’agissant de la confidentialité, de l’intégrité des données et la garantie de disponibilité pour la prise en charge des patients. Un point reste désolant, le peu d’attention portée aux processus de sauvegarde sources de risques majeurs.
Autre point d’inflexion de la courbe de l’évolution des architectures et la mobilité sécurisée avant toute chose dont les usages explosent à l’instar de ceux de tout un chacun dans la vie des citoyens. Cet état de fait souligne les problèmes de management des accès et de la couverture efficace des réseaux.
Ces évolutions m’amènent à souligner les innovations portées par l’hyperconvergence (Note : L'infrastructure hyperconvergée est un type d'infrastructure informatique distribuée dans lequel le stockage partagé est délivré non pas par une baie de stockage, mais par une couche logicielle exploitant la capacité des disques durs installés dans les serveurs eux-mêmes.), notamment pour le cas où les établissements doivent procéder au changement de leurs architectures, ce qui sera inéluctable avec l’avènement des GHT (Groupement hospitalier de territoire) ou des GRS (Groupement régionaux de santé) selon les résultats des urnes de 2017. Synergy, issu de la recherche d’HPe, est aussi un concept innovant d’infrastructure modulable, porteur d’économies importantes, qui n’oblige plus à racheter des baies et des disques mais à procéder à une évolution douce fonction des besoins.
Dans un moment contraint pour la France, des priorités demeurent
La gestion de l’énergie, pourtant poste onéreux (plusieurs milliards par an), la traçabilité des actions authentifiées, le SLA (Service Level Agreement), c’est-à-dire l’engagement de résultats pour les fournisseurs, la disponibilité des réseaux opérateurs externes, la gestion des alertes demeurent largement optimisables et producteurs d’économies.
Nous sommes désormais dans un monde connecté dématérialisé et dangereux, contraint par une crise systémique. Sans concession à la qualité que nous devons aux patients, il nous faut exploiter toutes les niches de productivité et d’efficience économique.
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