Il y a un peu plus d'un mois, l'assurance-maladie annonçait le chiffre de 5 millions de dossiers médicaux partagés (DMP) ouverts. Ce sera 6 millions dans les jours à venir, a déclaré Nicolas Revel, son directeur, le 29 mai devant les députés de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (MECSS). Une « dynamique positive », juge Nicolas Revel au regard de l'objectif qui lui a été fixé par l'État de 40 millions de carnets de santé numériques d'ici 2022. « Quelque chose s'est passé, s'est installé et réunit l'immense majorité des acteurs aujourd'hui sur la nécessité du DMP pour notre système de santé », s'est-il enthousiasmé. Le haut fonctionnaire reste lucide quant au chemin qui reste à parcourir : « dans les trois prochaines années va se jouer notre capacité collective à le construire ensemble ».
Si les créations vont bon train, reste à s'assurer que les professionnels s'approprient l'outil. « Plus de 10 000 médecins libéraux alimentent le DMP et environ 25 000 le consultent », avance Nicolas Revel. Pour entretenir la dynamique, ce dernier veut travailler sur la compatibilité des systèmes d'information hospitaliers avec le DMP mais fait le constat de la lourdeur du processus. « On estime entre un an et demi et deux ans le temps qu'il faut à un établissement pour qu'il installe et alimente le DMP », affirme-t-il. Ceci explique que seuls 17 des 32 CHU de France sont aujourd'hui « DMP compatibles ».
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