L’IA générative entre dans la relation médecin-patient… sans toujours passer par la case consultation. C’est ce que révèle une étude réalisée du 11 au 14 mars par Flashs pour Galeon*. Ainsi, 43 % des personnes interrogées déclarent « faire confiance » aux réponses fournies par des IA génératives comme ChatGPT, Claude ou Google Gemini pour des questions de santé. Une proportion qui grimpe à 56 % chez les 18-24 ans.
Parmi les personnes ayant déjà sollicité une IA pour soumettre des symptômes ou obtenir des renseignements médicaux (34 % de l’échantillon), 60 % affirment avoir suivi les recommandations fournies. Et dans 17 % des cas, sans même en discuter avec un médecin, souligne l’étude.
Un tiers des Français disposés à se faire opérer par une IA
Interrogés sur les domaines où l’intelligence artificielle pourrait être la plus utile en santé, les Français citent en priorité le diagnostic des maladies (48 %), suivi de près par la recherche et la découverte de nouveaux traitements (47 %), puis par l’automatisation des tâches administratives médicales (37 %).
Autre point saillant de l’étude : près d’un Français sur deux (49 %) considère comme rassurante l’idée qu’un médecin utilise l’IA pour affiner un diagnostic ou proposer un traitement. Les femmes se montrent toutefois plus réservées, avec 41 % d’entre elles exprimant de l’inquiétude, contre 27 % des hommes. Une large majorité des sondés (80 %) réclame par ailleurs de la transparence, estimant qu’il est important d’être informé lorsque l’IA intervient dans leur parcours de soins.
L’intelligence artificielle générative finira-t-elle par dépasser l’expertise humaine ? Plus d’un Français sur deux (53 %) pense que oui. Parmi eux, 12 % estiment même que l’IA deviendra un jour « plus fiable » que les médecins. Une confiance qui va parfois très loin : 30 % des sondés se déclarent prêts à accepter une intervention chirurgicale entièrement réalisée par une IA, sans aucune intervention humaine. Les hommes sont deux fois plus nombreux à l’envisager (40 %) que les femmes (21 %).
Lorsqu’il s’agit d’intelligence artificielle en santé, les principales craintes exprimées par les Français portent sur une possible déshumanisation de la relation médecin-patient (34 %), ainsi que sur le risque d’erreurs médicales (28 %). Sur ce dernier point, les sondés se montrent plus indulgents envers les humains : 20 % estiment qu’une erreur de diagnostic est plus acceptable si elle vient d’un médecin, contre seulement 9 % si elle est le fait d’une IA.
Enquête par questionnaire autoadministré en ligne auprès d’un panel de 2003 Français âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population. Galeon est une start-up spécialisée dans la blockchain et l'IA.
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