Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a validé, jeudi, la procédure d’arrêt des soins de Vincent Lambert, hospitalisé depuis 2008. Décidée le 9 avril 2018 par le Dr Sanchez du CHU de Reims, où l’infirmier psychiatrique de 42 ans est hospitalisé, la procédure a été jugée conforme « aux prescriptions posées par les dispositions de la loi du 2 février 2016 dite Claeys Leonetti », indique un communiqué du tribunal. Cette décision était contestée par les parents de Vincent Lambert, catholiques conservateurs opposés à la fin de vie par arrêt des traitements de leur fils.
Un arrêt des soins motivé par un état végétatif
L’expertise médicale collégiale avait établi que Vincent Lambert se trouve « dans un état d’incapacité fonctionnelle psychomotrice totale comparable cliniquement, quoi que légèrement aggravé, à celui enregistré en 2014 » rappelle le tribunal. Le maintien des soins est ainsi qualifié d’« obstination déraisonnable ». Le tribunal a par ailleurs considéré comme « étant établie la volonté de M. Vincent Lambert de ne pas être maintenu artificiellement en vie dans l’hypothèse où il se trouverait dans un état de grande dépendance ».
Cette décision intervient après plusieurs années de bataille judiciaire opposant notamment les parents du patient, d’un côté, et, de l’autre, sa femme, Rachel Lambert, ainsi que son neveu François Lambert. Il s’agit de la quatrième procédure d’arrêt des soins lancée depuis 2013, toutes avaient été contestées par les parents de Vincent Lambert. Ces derniers ont déjà annoncé leur intention de faire appel devant le Conseil d’État.
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie