Etude

Utilisation secondaire des données de santé, la France peut mieux faire

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Publié le 03/11/2022

Crédit photo : GARO/PHANIE

La France se situe plutôt à un haut niveau sur les questions de gouvernance et à un niveau plus moyen sur les questions de maturité et d'usage secondaire des données de santé, selon les travaux de l'OCDE relayés par le cabinet Veltys qui a remis une étude exhaustive sur le sujet au Health Data Hub. Quelles en sont les raisons ? D'abord, l'Hexagone ne dispose pas de bases de données sur certaines aires thérapeutiques, dans le cancer, le diabète ou les maladies cardio-vasculaires. Ensuite, la collecte des données notamment cliniques manquent d'automatisation. Enfin, des facteurs plus structurels comme le temps pour collecter les données, les difficultés d'identification unique entre les bases et leur faible utilisation pour évaluer leur performance. Selon une autre étude Al for Health (2021), parmi les freins à l'usage de l'IA en santé en France, on retrouve en premier la disponibilité et la qualité des données, suivie par le manque de budget, notamment dans les centres de recherche et les établissements de santé. Concernant les cas d'usage à fort potentiel, les hospitaliers sondés citent l'organisation des soins comme ayant la plus grande valeur potentielle (77%), suivie par la chirurgie (50%) et les urgences (41%). Selon d'autres travaux menés par l'Open Data Institute, leurs auteurs relèvent comme freins à l'usage pour la France l'absence de cadre d'évaluation des technologies de santé. Concernant l'innovation cette fois-ci, la France est également en retard en terme d'investissements dans les dossiers patient électronique et dans la priorisation donnée à l'usage secondaire de la donnée. Enfin, côté éthique, la loi bioéthique passée dans l'Hexagone a certes permis de faciliter l'exploitation des données issues de la télémédecine, mais n'a pas servi à améliorer la recherche scientifique pure.


Source : lequotidiendumedecin.fr