« L'argent du Ségur a bien été versé en plus aux cliniques, et ne sera pas récupéré sous forme d'économies à venir », indique Olivier Véran. Lors d'un face à face avec Lamine Gharbi, le président de la FHP le 8 décembre, le ministre des Solidarités et de la Santé met aussi en avant les surcoûts dus à la crise pour les cliniques entièrement compensés par l'Etat. Il tente de rassurer Lamine Gharbi qui s'inquiète de savoir si les avancées en faveur des cliniques privées notamment lors du Ségur vont se poursuivre. En témoigne l'enveloppe reçue suite à l'épidémie de 650 millions d'euros, soit des hausses de rémunérations salariales de 160 euros par personnel (hausse de 7 à 13%). Selon Olivier Véran, « il était normal de promouvoir le secteur en raison des sacrifices qu'il a dû réaliser pendant l'épidémie ». Autres signes positifs, concernant la campagne tarifaire, les hausses de tarifs prévues de 8% seront maintenues ainsi que l'Ondam à 2,4%.
10 % des effectifs des personnels soignants en CDI
Concernant la pénurie des soignants (10 % seulement des effectifs sont en CDI) qui inquiète la FHP, le ministre se félicite d'avoir redonné de l'attractivité au métier par les hausses des rémunérations. Il met en exergue le fait que les capacités de formation ont été augmentées de 10 %, soit 1 200 places au total en Ifsi pour les infirmiers. L'effort porté sur les places en Efas (aides-soignants) sera encore plus fort, « avec un doublement des capacités d'ici à 2025 ».
Ibode, un casse-tête réglementaire
Autre problématique de RH propre au secteur privé hospitalier, celle des Ibode. 80 % des infirmières exerçant en bloc opératoire ne le sont pas. La FHP demande une labellisation de l'ensemble des infirmières ayant un an d'expérience d'ici fin 2020. Pour atteindre cet objectif selon Lamine Gharbi, une formation de 50 heures (déjà prévue avant la pandémie) serait nécessaire. Réponse d'Olivier Véran, un dispositif visant à sécuriser les pratiques dans les blocs opératoires a déjà été mis en place via sa prédécesseure Agnès Buzyn en juin 2019. Mais il n'a pas été avalisé juridiquement. Il le sera très prochainement avec l'aval du Conseil d'Etat. Ce projet de décret vise à simplifier les modalités de délivrance des autorisations d'exercice. Comment ? D'abord, via la prolongation du dispositif concernant l'expérience professionnelle d'un an de fin mars 2019 au 31 décembre 2019. Ensuite, une formation préalable de 21 heures sera nécessaire pour obtenir l'autorisation d'exercice. Enfin, de nouveaux dépôts de candidature à cette labellisation seront possibles jusqu'au 31 mars 2021.
Pas de surrisque pendant la grossesse, mais un taux d’infertilité élevé pour les femmes médecins
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols