La campagne de vaccination anti-Covid en ville devrait connaître un coup d'accélérateur dans les toutes prochaines semaines avec l'accroissement des doses délivrées par le laboratoire AstraZeneca et l'arrivée espérée en France du vaccin Johnson & Johnson en avril.
Ce sont 33 000 médecins libéraux qui se sont portés volontaires pour vacciner dans leur cabinet la semaine du 8 mars, a indiqué jeudi le ministère de la Santé, pour un volume de commande d'environ 765 000 doses d'AstraZeneca commandées.
Les médecins sont donc un peu plus nombreux que les deux premières semaines de campagne en ville (29 000 volontaires la première semaine, 19 000 la deuxième) pendant lesquelles ils n'ont pu vacciner dans leur cabinet que les patients âgés de 50 à 64 ans, présentant des comorbidités (diabète, bronchites chroniques ou insuffisances respiratoires, ou un excès de poids avec un IMC supérieur à 30).
L'extension de la vaccination par AstraZeneca aux 2,5 millions de personnes âgées de 65 à 75 ans avec comorbidités mais aussi à tous les patients de plus de 75 ans devrait légèrement faciliter la tâche des médecins de trouver une liste d'au moins 10 candidats à la vaccination.
La vaccination ouverte aux pharmaciens, sages-femmes et infirmiers
L'ouverture de la vaccination à de nouveaux professionnels de santé de ville devrait théoriquement aider à passer la vitesse supérieure si tant est que les doses de vaccin arrivent à leurs destinataires.
Conformément à un engagement d'Olivier Véran, les pharmaciens seront habilités à vacciner en officine. Alors que Jean Castex annonçait jeudi que cela serait possible à compter de la semaine du 15 mars, cette disposition pourra entrer en vigueur dès aujourd'hui en fonction des stocks disponibles. « Les pharmaciens et les sages-femmes peuvent vacciner depuis aujourd'hui (...) avec les vaccins AstraZeneca, qui sont disponibles », a confirmé Olivier Véran, vendredi sur RMC et BFMTV.
Après la recommandation mardi, de la Haute Autorité de santé (HAS), les vaccins pourront également être administrés par les infirmiers (sur prescription médicale).
Un décret paru ce vendredi au Journal Officiel précise les modalités de ces autorisations pour chacune des trois professions mais aussi leurs restrictions.
Ce texte précise notamment que les pharmaciens peuvent « prescrire les vaccins (..) à toute personne », sauf à celles « présentant un trouble de l'hémostase » et aux femmes enceintes. Ces dernières doivent passer par les sages-femmes, qui pourront également prescrire un vaccin à l'entourage des parturientes et du nouveau-né.
Ces professionnels de santé peuvent aussi « administrer les vaccins (...) à toute personne », sauf à celles « ayant des antécédents de réaction anaphylactique », soit à « un des composants de ces vaccins », soit « lors de la première injection ».
Ch. G. avec AFP
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