Une semaine après la publication de l'enquête interne sur le décès de la patiente retrouvée inanimée après douze heures allongée sur un brancard, l'autopsie de la victime révèle que la victime s'est étouffée. Âgée de 55 ans, la patiente est morte « d'une défaillance respiratoire aiguë secondaire à un œdème pulmonaire (...) dans un contexte d'érythème diffus des téguments pouvant faire évoquer une cause septique », écrit l'expert dans son rapport, demandant des examens complémentaires. « L'autopsie confirme qu'elle est morte d'une détresse respiratoire », explique Eddy Arneton, l'avocat de la famille de la patiente, qui a déposé plainte le 14 janvier pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger : « Quelqu'un qui étouffe sur un brancard, dans une longue agonie, cela fait du bruit. Il est évident que si un médecin s'était approché d'elle à ce moment-là, elle aurait pu être sauvée. » Et d'enfoncer le clou : « Ces résultats laissent à penser que des erreurs de diagnostic ont été commises. Ces fautes relèvent d'un manque de sérieux et non d'un manque de moyens. » Selon lui, l'AP-HP tente d'échapper à sa responsabilité. La direction n'a pas souhaité réagir pour l'instant, jugeant que les conclusions du rapport d'autopsie ne sont pas définitives.
749 incidents de cybersécurité déclarés dans les établissements de santé en 2024, en hausse de 29 %
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France