La ministre de la Santé Agnès Buzyn a invité jeudi les patients qui prennent de l'Androcur « à se rapprocher de leur généraliste » en raison des risques de développer un méningiome liés au médicament, « tout en soulignant qu'il n'y a pas d'urgence ».
« Ce n’est pas un cancer. Ce n’est pas un scandale sanitaire », a tenu à rassurer la ministre au quotidien CNews.
Cette déclaration intervient après la publication d'une étude fin août ayant permis de préciser l'ampleur des risques liés à l'Androcur. Selon celle-ci, l'Androcur peut multiplier jusqu'à 20 la probabilité de certaines tumeurs (le plus souvent bénignes) chez les femmes traitées longtemps et à hautes doses.
Les autorités sanitaires françaises vont demander à l'Europe de redéfinir les modalités d'utilisation de l'Androcur et de ses génériques, a indiqué la semaine dernière l'ANSM.
Sur son site, l'agence indique que « pour toute question, les patients sont invités à se rapprocher de leur médecin ou de leur pharmacien. Ils ne doivent en aucun cas arrêter leur traitement sans l’avis d’un médecin ».
(Avec AFP)
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