Les 35 heures se sont invitées à l’inauguration du Salon de la santé et de l'autonomie. Dans le programme officiel, le thème ne fait pourtant l’objet d’aucun débat, d’aucune session. Mais l’actualité avec le conflit ouvert à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris impose ses droits. Marisol Touraine comme Frédéric Valletoux ont dans leurs discours abordé le sujet. Et les analyses sans surprise divergent. Si Frédéric Valletoux affiche un soutien franc et massif au directeur général de l’AP-HP, la ministre de la Santé joue plutôt la prudence. Le ton adopté par Marisol Touraine sur ce dossier est volontaire. « Je veux rappeler solennellement que le gouvernement est attaché aux 35 heures à l’hôpital comme ailleurs. Il n’est pas question de remettre en cause leur cadre réglementaire. » Mais au-delà de l’allure martiale et du rappel des droits des travailleurs, Martin Hirsch n’est pas désavoué.
Chaque établissement a le droit de revoir son organisation, rappelle la ministre. La négociation menée par le directeur de l’AP-HP s’inscrit jusqu’à présent dans ce cadre. Pour autant, le message adressé par le ministère est clair. L’action menée par l’AP-HP est certes légitime. Mais Martin Hirsch doit négocier seul avec les organisations syndicales. Le gouvernement est simple observateur pour le moment. Si la crise s'installe durablement, on comprend entre les lignes que Marisol Touraine optera pour la résolution rapide du conflit. Le gouvernement n’a pas les moyens de supporter un conflit social dur. Martin Hirsch joue donc très serré.
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