Nous devrons nous orienter vers un système dual, où le rôle des acteurs du financement sera mieux réparti. Il s'agira de déléguer dès le premier euro aux mutuelles, assureurs et organismes de prévoyance la prise en charge, non pas des « petits risques », terme absurde puisqu'on ne sait jamais si un symptôme banal témoigne d'une affection bénigne ou maligne, mais celles des frais induits jusqu'à x euros, à partir desquels un organisme public national interviendra pour financer le complément des dépenses, qu'il s'agisse de soins lourds ou pas, mais, dans tous les cas, de soins chers, voire très chers. Les dépenses d'optique, de prothèse auditive et de dentisterie seront soumises à la même règle. CMU et CMU-C deviendront obsolètes, tous les Français étant assurés à la fois par un organisme privé à un tarif conventionné et par la solidarité publique pour les plus démunis.
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Parmi les prescriptions, examens biologiques (3,9 milliards), imagerie (4 milliards), tests divers, actes techniques (7 milliards) et médicaments (23 milliards), 30 % du global des actes, soit plus de 13 milliards d'euros, sont inutiles, sans compter les arrêts de travail abusifs, les autres prestations sans valeur ajoutée quand bien même remboursées, ou encore les passages aux urgences et les hospitalisations sans raison véritable, toutes sources de gâchis considérables et inadmissibles. Notre système est devenu fou par incivisme, chacun se payant sur la bête. Il faut en finir sans plonger dans un schéma passéiste en faisant appel au tout-Etat. On ferait mieux d'augmenter le prix des actes médicaux et des séjours hospitaliers en en contrôlant la pertinence et le résultat, afin de récompenser celles et ceux qui oeuvrent vertueusement.
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