Le dispositif d'arrêt de travail dérogatoire instauré il y a trois semaines pour les personnes présentant des symptômes du Covid-19 « répond à un vrai besoin, et son utilisation demeure appropriée et légitime », affirme la Cnam, qui en a présenté ce mardi un bilan.
Depuis le 10 janvier, 65 689 demandes ont été effectuées sur declare.ameli.fr afin d'obtenir en ligne un arrêt maladie « pour un isolement immédiat, sans délai de carence », sous réserve d'effectuer un test de dépistage PCR sous 48 heures. Soit « en moyenne 3 000 par jour », précise l'Assurance maladie dans un communiqué.
Selon la Cnam cette mesure « répond à un vrai besoin, et son utilisation demeure appropriée et légitime », comparé aux quelque 30 000 arrêts quotidiens indemnisés en 2019, avant la crise sanitaire.
30 % des demandeurs ont un résultat positif
D'ailleurs, « un peu plus de 30 % des demandeurs ont eu un résultat de test positif », un taux « très nettement supérieur » aux 6 % à 7 % relevés au niveau national, ce qui confirme que le service « est bien utilisé par des assurés dont l'état laisse présumer une contamination ».
La plupart sont des salariés du privé (68 %), mais des fonctionnaires (16 %) et des professionnels de santé (6 %) bénéficient aussi de ces arrêts immédiats dont la durée moyenne est de 1,9 jour.
Pour « éviter toute utilisation abusive », l'Assurance maladie indique que son service médical contrôle une centaine de dossiers chaque jour et souligne que « moins de 2 % ne remplissent pas les critères d'indemnisation ».
« Même si le médecin n’a plus à prescrire l’arrêt de travail nécessaire à l’isolement, il demeure indispensable que les personnes symptomatiques consultent leur médecin pour bénéficier d’une prise en charge médicale », indique la Cnam dans une note, à la fin de son communiqué.
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